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Culture suisse, culture pub, carton rouge
Editos le 12 février 2025
C’est une période des plus tourmentées qui s’annonce pour le cinéma helvétique en ce début d’année, mais c’est aussi une des plus dynamiques pour rencontrer les propositions en festival, et c’est le Black Movie qui a inauguré la valse des manifestations culturelles d’envergure internationale en janvier dernier. Nos rédacteurs se sont plongés dans une programmation toujours plus engagée et se sont attelés à un compte rendu conséquent, que vous trouverez dans ce numéro.Lire la suite... -
Nosferatu ou l’empreinte implicite des traumas sociétaux
Editos le 15 janvier 2025
Lire la suite...Étymologiquement, Nosferatu ne se réfère pas au vampire, le non-mort, mais à Nesuferitu, l’Innommable ou le Diable, en roumain. Pourtant, Bram Stoker, auteur irlandais de Dracula (1897), l’associera à un humain bien réel. Derrière la figure littéraire se cache Vladislav III, un voïvode (prince) de Valachie du XVe siècle, surnommé Vlad Dracul ou Vlad Tepes, l’Empaleur. D’une réputation sanguinaire, il passe à la postérité en devenant une représentation allégorique née de la superstition et du mysticisme allemand, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Mais pas seulement.
Selon les termes ...
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Faites vos jeux, rien ne va plus!
Editos le 11 décembre 2024
Lire la suite...Comme annoncé dans notre précédent édito, ce numéro signe la dernière parution bimensuelle de Ciné-Feuilles, clôturant une belle et riche année 2024. Cette période, modérément faste pour les salles obscures internationales, a été marquée par les suites attendues de Dune: Deuxième partie de Denis Villeneuve (CF n. 918) et Furiosa: Une saga Mad Max de George Miller (CF n. 923), accompagnés de quelques surprises, dont nous vous parlerons via notre Top 2024 en janvier prochain.
Contre toute attente, c’est un film d’animation qui domine le box-office: Vice-Versa 2, 29e long métrage des studios Pixa...
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Ciné-Feuilles, une nouvelle dynamique pour 2025
Editos le 27 novembre 2024
Lire la suite...Cher lectorat,
Une fois n’est pas coutume, cet édito, rédigé à quatre mains, souhaite annoncer un changement majeur: la périodicité de notre revue.
Reflétant la triste tendance générale du désintérêt pour la presse écrite - tendance qui s’est accélérée durant et après le Covid -, sa diffusion payante est en chute libre, au profit de sources d’informations numériques et gratuites.
De plus, la baisse des subventions étatiques et privées pour la presse associative place le travail de Ciné-Feuilles dans une situation délicate. Dans le but de préserver notre qualité de production rédactionnelle s...
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Sagesse et vieillesse: une dynamique en déclin ?
Editos le 13 novembre 2024
Lire la suite...Présentée dans la culture populaire comme l’ultime phase du développement personnel, comme l’achèvement d’un parcours intellectuel; la sagesse que l’Histoire et l’éducation se sont évertuées à illustrer sous les traits d’un vieil homme au regard apaisé, affublé d'une barbe blanche, serait-elle en passe de se parjurer ? Notre contemporanéité nous apporte maintes réflexions sur le sujet, à commencer par l’âge des présidents d’une des plus grandes puissances du monde: les États-Unis. Tandis que l’âge médian de la population a bondi de 10 ans en 50 ans: 28,1 ans pour 1970, 38,9 ans en 2022 (Census...
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Du ring à l’écran: le corps-à-corps de deux arts
Editos le 30 octobre 2024
Lire la suite...Dépourvu d’originalité et sans grand intérêt, Challenger (2024) de Varante Soudjian confirme pourtant l’omniprésence d’un thème au cinéma: la boxe. Depuis Men Boxing (1891) de William Heise et William Kennedy Laurie Dickson, un lien indéfectible s’est tissé entre le «noble art» et le septième art. Cet essai cinématographique de quelques secondes inaugure ainsi la longue histoire de la représentation de ce sport sur grand écran. Une représentation tant cinégénique et dramaturgique qu’elle pénétrera divers genres. Du comique au drame, du film noir au documentaire. Le ring métaphorisant la scène ...
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Le mensonge au cinéma: vaste territoire d’une vérité fuyante
Editos le 16 octobre 2024
Lire la suite...L’art cinématographique, depuis ses débuts, pourrait s’apparenter au périple d’un arracheur de dents. Chaque plan, chaque coupure de montage, chaque artifice visuel participe à une illusion collective, faisant de cet art l’une des plus puissantes formes de manipulation. Par la mise en scène, qui puise sa force dans le trafic de sentiments, et le montage, garant de la supercherie, le cinéma crée des relations de cause à effet qui ne sont pas toujours présentes dans la réalité, comme l’a théorisé Sergueï Eisenstein. Il voyait le montage comme un moyen de manipuler le spectateur, de provoquer des...
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L’intermédialité comme production du sens devant le silence du génocide
Editos le 02 octobre 2024
Lire la suite...Entre l’appareil génocidaire de Pol Pot (de son vrai nom Saloth Sâr) et l’appareil cinématographique, le réalisateur franco-cambodgien Rithy Panh crée des images hybrides par le biais d’une modalité plastique réunissant divers moyens techniques au sein d’un même film. Une intermédialité qui, pour Jürgen E. Müller, théoricien des Media Studies, prend en charge les processus de production du sens liés à des interactions médiatiques. Une croisée des médias donc, qui met non seulement en abyme le cinéma - médium possédant en lui nombre de médias conjoints, y compris ceux qui ont été inventés avant...
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De chaînes et de libérations
Editos le 18 septembre 2024
Lire la suite...L’histoire du cinéma nous montre les aventures d’un dispositif au potentiel émancipateur, qui a été adopté à des fins politiques au cours du XXe siècle. Mais les aspirations avant-gardistes ou «engagées» du cinéma, ont toujours été contrebalancées par le caractère capitaliste de cette industrie, qui vise à maximiser le profit et à créer du divertissement peu risqué économiquement et intellectuellement. Bien souvent, l’émancipation ou la révolte deviennent un objet spectaculaire qui n’a plus d’épaisseur politique, une fois appliqués les impératifs de production. Il y aurait d’abord une distinct...
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Cinémas africains: être son propre soleil
Editos le 04 septembre 2024
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Dans Caméra d’Afrique (1983) de Férid Boughedir, Ousmane Sembène en 1970 déclare lors d’une interview accordée à un journaliste: «L’avenir ne dépend pas de l’Europe. […] Pourquoi voulez-vous que je sois le tournesol qui tourne autour du soleil? Je suis moi-même le soleil.» À rebours du tropisme occidental, ce pionnier des cinémas africains a précisément invité les peuples d’Afrique à rétablir le centre gravitationnel en eux. À repenser leur place, à se réapproprier l’Histoire et à consolider la véritable identité africaine de l’intérieur. Car l’avenir du continent africain ne doit plus ...