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Tristesse? Fatigue.
Editos le 12 juin 2025
Bien qu’il ait aussi bien servi le divertissement dans toute son indécence que la cause politique, le cinéma reste tiraillé de toutes parts - comme une couette trop petite sur un lit trop grand. Il couvre mal, découvre trop. Tantôt récupéré par la droite pour attiser la haine, tantôt par la gauche pour soigner la pensée, il vacille. On débattra pour ou contre telle image. Puis on l’oubliera, remplacée par une autre. Jusqu’à ne plus savoir quoi faire de cette mémoire. Le cinéma, de son côté, encaisse. Il prend tout ce qu’on lui donne, ou ce qu’on préférait pourtant garder sous le tapis.Lire la suite... -
De la conceptualisation ritualistique de la mise à mort
Editos le 15 mai 2025
Lire la suite...Avouons-le: Tardes de soledad (Après-midis de solitude) d’Albert Serra est un film insoutenable à regarder, par la violence qui y est dépeinte, omniprésente et frontale. Pourtant, de cette brutalité émerge une fascination pour son formalisme conceptuel 1. Avec son premier documentaire, Serra nous plonge au cœur de la corrida, là où, à travers la répétition ritualistique, se joue l’acte de mise à mort. En dehors de quelques séquences dans le minibus, le film se concentre majoritairement sur la «lidia», l’instant précis où le taureau est dominé, torturé, puis tué. Cette réitération structure l’e...
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En lisière du cadre
Editos le 09 avril 2025
En ce mois d’avril, nos salles accueillent des films qui ne cherchent ni la démonstration ni le spectaculaire. Des œuvres qui avancent à pas feutrés, en bordure du récit, là où les histoires se racontent autrement. Ce sont des films de seuils, de silences, de latences - des films qui choisissent la marge. Non comme un repli ou une posture, mais comme un espace de friction, de déplacement, de recomposition. Les Filles du Nil, La Cache, Black Dog et La Transformation merveilleuse de la classe ouvrière en étrangers ont ceci en commun: ils s’écrivent là où les grands récits se fissurent. Et c’est précisément là que leur cinéma prend corps.Lire la suite... -
The Brutalist: une brutalité historico-culturelle
Editos le 12 mars 2025
Lire la suite...Le récit d’un Juif hongrois, architecte doué et survivant de la Shoah, qui émigre aux États-Unis en 1947 - année où les Nations Unies votent le plan de partage de la Palestine pour la création du futur État d’Israël -, avait de quoi attirer le public dans la salle obscure. Filmé en 35 mm avec le procédé VistaVision, The Brutalist de Brady Corbet promettait d’être une épopée conséquente, à l’instar de Guerre et Paix (1956) de King Vidor qui partage la même durée et la même technique de prises de vues sur pellicule. La comparaison s’arrête là, le doute s’installe. La consternation devient peu à ...
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Culture suisse, culture pub, carton rouge
Editos le 12 février 2025
C’est une période des plus tourmentées qui s’annonce pour le cinéma helvétique en ce début d’année, mais c’est aussi une des plus dynamiques pour rencontrer les propositions en festival, et c’est le Black Movie qui a inauguré la valse des manifestations culturelles d’envergure internationale en janvier dernier. Nos rédacteurs se sont plongés dans une programmation toujours plus engagée et se sont attelés à un compte rendu conséquent, que vous trouverez dans ce numéro.Lire la suite... -
Nosferatu ou l’empreinte implicite des traumas sociétaux
Editos le 15 janvier 2025
Lire la suite...Étymologiquement, Nosferatu ne se réfère pas au vampire, le non-mort, mais à Nesuferitu, l’Innommable ou le Diable, en roumain. Pourtant, Bram Stoker, auteur irlandais de Dracula (1897), l’associera à un humain bien réel. Derrière la figure littéraire se cache Vladislav III, un voïvode (prince) de Valachie du XVe siècle, surnommé Vlad Dracul ou Vlad Tepes, l’Empaleur. D’une réputation sanguinaire, il passe à la postérité en devenant une représentation allégorique née de la superstition et du mysticisme allemand, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Mais pas seulement.
Selon les termes ...
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Faites vos jeux, rien ne va plus!
Editos le 11 décembre 2024
Lire la suite...Comme annoncé dans notre précédent édito, ce numéro signe la dernière parution bimensuelle de Ciné-Feuilles, clôturant une belle et riche année 2024. Cette période, modérément faste pour les salles obscures internationales, a été marquée par les suites attendues de Dune: Deuxième partie de Denis Villeneuve (CF n. 918) et Furiosa: Une saga Mad Max de George Miller (CF n. 923), accompagnés de quelques surprises, dont nous vous parlerons via notre Top 2024 en janvier prochain.
Contre toute attente, c’est un film d’animation qui domine le box-office: Vice-Versa 2, 29e long métrage des studios Pixa...
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Ciné-Feuilles, une nouvelle dynamique pour 2025
Editos le 27 novembre 2024
Lire la suite...Cher lectorat,
Une fois n’est pas coutume, cet édito, rédigé à quatre mains, souhaite annoncer un changement majeur: la périodicité de notre revue.
Reflétant la triste tendance générale du désintérêt pour la presse écrite - tendance qui s’est accélérée durant et après le Covid -, sa diffusion payante est en chute libre, au profit de sources d’informations numériques et gratuites.
De plus, la baisse des subventions étatiques et privées pour la presse associative place le travail de Ciné-Feuilles dans une situation délicate. Dans le but de préserver notre qualité de production rédactionnelle s...
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Sagesse et vieillesse: une dynamique en déclin ?
Editos le 13 novembre 2024
Lire la suite...Présentée dans la culture populaire comme l’ultime phase du développement personnel, comme l’achèvement d’un parcours intellectuel; la sagesse que l’Histoire et l’éducation se sont évertuées à illustrer sous les traits d’un vieil homme au regard apaisé, affublé d'une barbe blanche, serait-elle en passe de se parjurer ? Notre contemporanéité nous apporte maintes réflexions sur le sujet, à commencer par l’âge des présidents d’une des plus grandes puissances du monde: les États-Unis. Tandis que l’âge médian de la population a bondi de 10 ans en 50 ans: 28,1 ans pour 1970, 38,9 ans en 2022 (Census...
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Du ring à l’écran: le corps-à-corps de deux arts
Editos le 30 octobre 2024
Lire la suite...Dépourvu d’originalité et sans grand intérêt, Challenger (2024) de Varante Soudjian confirme pourtant l’omniprésence d’un thème au cinéma: la boxe. Depuis Men Boxing (1891) de William Heise et William Kennedy Laurie Dickson, un lien indéfectible s’est tissé entre le «noble art» et le septième art. Cet essai cinématographique de quelques secondes inaugure ainsi la longue histoire de la représentation de ce sport sur grand écran. Une représentation tant cinégénique et dramaturgique qu’elle pénétrera divers genres. Du comique au drame, du film noir au documentaire. Le ring métaphorisant la scène ...