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Cinémas africains: être son propre soleil
Editos le 04 septembre 2024
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Dans Caméra d’Afrique (1983) de Férid Boughedir, Ousmane Sembène en 1970 déclare lors d’une interview accordée à un journaliste: «L’avenir ne dépend pas de l’Europe. […] Pourquoi voulez-vous que je sois le tournesol qui tourne autour du soleil? Je suis moi-même le soleil.» À rebours du tropisme occidental, ce pionnier des cinémas africains a précisément invité les peuples d’Afrique à rétablir le centre gravitationnel en eux. À repenser leur place, à se réapproprier l’Histoire et à consolider la véritable identité africaine de l’intérieur. Car l’avenir du continent africain ne doit plus ...
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Un monde sur le fil – après Fassbinder
Editos le 21 août 2024
Lire la suite...On peine parfois à se souvenir – devant les étalages rances et insouciants d’hédonisme bourgeois, reflétant dans ses sélections les partages coloniaux, sexistes et classistes du globe tout en jouissant du frisson facile de la révolte ostentatoire – qu’à la fin des années 1930, le Festival de Cannes se présentait comme anti-fasciste, réaction dudit «monde libre» aux outrages d’une Mostra de Venise inaugurée en 1938 par Joseph Goebbels. À la fin des années 1930 encore, c’est Walter Benjamin qui réfléchissant au cinéma pose un partage entre esthétisation de la politique, et politisation de l’art....
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Le théâtre de la vie bergmanien
Editos le 03 juillet 2024
Lire la suite...Pour le Septième Sceau (1957), Ingmar Bergman, en digne homme de théâtre, convoque le dispositif scénique comme espace de la représentation universaliste où se manifestent nos tourments métaphysiques: le sens de la vie, la mort, le rapport à Dieu, la condition humaine ou la quête de la Connaissance. Des tourments qui, depuis la nuit des temps, nous accompagnent et se ravivent à chaque bouleversement historique avec plus de vigueur.
L’absurdité mortifère des croisades et la peste noire auxquelles sont confrontés le chevalier Antonius Block (Max von Sydow) et son écuyer Jöns (Gunnar Björnstrand)...
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La réalité dépasse la fiction
Editos le 19 juin 2024
Lire la suite...Conflits en tout genre, dégénérés qui s’installent au pouvoir, montée alarmante de l’extrême droite en Europe, on en passe et des pires… Le scénario mondial qui se déroule sous nos yeux s’apparente à la plus terrible des dystopies. De son côté, le cinéma ne cesse de raconter des histoires auxquelles on aurait de la peine à croire si elles ne s’inspiraient pas du réel.
Dans son documentaire L’Homme aux mille visages, Sonia Kronlund enquête sur un individu aux identités multiples. Qu’il se fasse nommer Alexandre, Ricardo ou Daniel, qu’il soit chirurgien, ingénieur ou photographe, cet imposteur h...
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Regards féminins au cinéma
Editos le 05 juin 2024
Lire la suite...La 77e édition du Festival de Cannes, sous la présidence de Greta Gerwig, vient de s’achever. Une Compétition internationale prestigieuse qui, dès sa naissance en 1946, a cependant participé à reléguer le cinéma des femmes cinéastes à une culture «souterraine et invisible». Une «contre-culture» qui, en se libérant peu à peu des oppressions du patriarcat, a brillé d’une première lueur quarante-sept ans après: celle de la Palme d’or enfin attribuée à une réalisatrice. Bien que ce prix ait également été décerné à Chen Kaige avec Adieu ma concubine, 1993 fut de ce fait l’année du regard féminin, e...
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Le biopic musical, un genre en urgence de désintox
Editos le 15 mai 2024
Lire la suite...Vous l’aurez peut-être remarqué, nul article de Back To Black - film retraçant le parcours de la chanteuse Amy Winehouse - dans nos pages. La raison? Un simple concours de circonstances lié aux emplois du temps personnels des membres de la rédaction de Ciné-Feuilles qui a empêché la couverture du long métrage (à ce stade, rappelons que notre équipe est constituée de bénévoles dévoué·e·s à leur passion du cinéma). Et pourtant, une telle absence, si elle avait été volontaire, aurait pu passer pour un acte de rébellion tant la déferlante de biopics musicaux qui envahissent nos écrans laisse songe...
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Ma’n al-nakba ou l’impossible retour?
Editos le 01 mai 2024
Lire la suite...Au regard de l’insoutenable horreur et inhumanité qui ont lieu en Palestine depuis des mois, rédiger un éditorial sur le conflit au Proche-Orient m’est apparu comme une nécessité absolue. Afin d’appréhender la mécanique du crime génocidaire en cours, et en tant que critique de cinéma, certains documentaires présentés à la dernière édition de Visions du Réel me furent des sources d’information significatives, mais aussi d’un terrible désespoir. A Fidai Film de Kamal Aljafari, No Other Land de Basel Adra, Yuval Abraham, Hamdan Ballal et Rachel Szor, Avant il n’y avait rien d’Yvann Yagchi et Unde...
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Le néo-western: une approche transnationale et révisionniste
Editos le 10 avril 2024
Lire la suite...Le magnifique mais dramatique film de Felipe Gálvez, The Settlers (2023), projeté lors de la dernière édition du FIFDH, fut une incitation à étudier la corrélation entre western et colonialisme.
Les origines du western se mêlent avec celles du cinéma. The Great Train Robbery (1903) d’Edwin S. Porter, considéré comme le premier du genre, avait conduit au foisonnement de courts métrages d’aventures et de conquêtes, auquel Hollywood contribuera fortement à son engouement quelques années plus tard. De Cecil B. DeMille, Raoul Walsh, John Ford, Arthur Penn, Samuel Fuller à Sam Peckinpah, sans oublie...
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On va vers le beau?
Editos le 20 mars 2024
Lire la suite...On les avait déclarées mortes et enterrées lors du confinement lié à la pandémie de Covid-19. Une espèce en voie d’extinction à cause d’habitudes devenues trop pantouflardes, la faute, entre autres, aux plateformes de streaming. Et pourtant, en 2023, les salles de cinéma ont vu leur fréquentation augmenter de 20% par rapport à l’année précédente.
Les rouleaux compresseurs tels que Barbie ou Oppenheimer - en plus de constituer la saga de l’été Barbenheimer - ont inévitablement joué leur rôle de superproduction en boostant les entrées des multiplexes. Mais certains lieux indépendants ont enregis...
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Du couloir de la mort au feu des projecteurs
Editos le 06 mars 2024
Lire la suite...Quel est le dénominateur commun entre Robert Badinter et José Giovanni?
Le premier est fils d’immigrés juifs russes qui avaient fui les pogroms, et dont le père, Simon, arrêté et déporté à Drancy sur ordre de Klaus Barbie, est mort dans le camp d’extermination de Sobibór (Pologne). Devenu grand avocat humaniste, il est célèbre pour ses engagements en politique en tant qu’ancien garde des Sceaux durant la présidence de François Mitterrand. Il a défendu plusieurs condamnés à la guillotine, malgré une opinion publique hostile.
Le second, de son vrai nom Joseph Damiani, est fils de Corses aisés. C...