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Ciné-Feuilles, une nouvelle dynamique pour 2025
Editos le 27 novembre 2024
Lire la suite...Cher lectorat,
Une fois n’est pas coutume, cet édito, rédigé à quatre mains, souhaite annoncer un changement majeur: la périodicité de notre revue.
Reflétant la triste tendance générale du désintérêt pour la presse écrite - tendance qui s’est accélérée durant et après le Covid -, sa diffusion payante est en chute libre, au profit de sources d’informations numériques et gratuites.
De plus, la baisse des subventions étatiques et privées pour la presse associative place le travail de Ciné-Feuilles dans une situation délicate. Dans le but de préserver notre qualité de production rédactionnelle s...
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Sagesse et vieillesse: une dynamique en déclin ?
Editos le 13 novembre 2024
Lire la suite...Présentée dans la culture populaire comme l’ultime phase du développement personnel, comme l’achèvement d’un parcours intellectuel; la sagesse que l’Histoire et l’éducation se sont évertuées à illustrer sous les traits d’un vieil homme au regard apaisé, affublé d'une barbe blanche, serait-elle en passe de se parjurer ? Notre contemporanéité nous apporte maintes réflexions sur le sujet, à commencer par l’âge des présidents d’une des plus grandes puissances du monde: les États-Unis. Tandis que l’âge médian de la population a bondi de 10 ans en 50 ans: 28,1 ans pour 1970, 38,9 ans en 2022 (Census...
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Du ring à l’écran: le corps-à-corps de deux arts
Editos le 30 octobre 2024
Lire la suite...Dépourvu d’originalité et sans grand intérêt, Challenger (2024) de Varante Soudjian confirme pourtant l’omniprésence d’un thème au cinéma: la boxe. Depuis Men Boxing (1891) de William Heise et William Kennedy Laurie Dickson, un lien indéfectible s’est tissé entre le «noble art» et le septième art. Cet essai cinématographique de quelques secondes inaugure ainsi la longue histoire de la représentation de ce sport sur grand écran. Une représentation tant cinégénique et dramaturgique qu’elle pénétrera divers genres. Du comique au drame, du film noir au documentaire. Le ring métaphorisant la scène ...
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Le mensonge au cinéma: vaste territoire d’une vérité fuyante
Editos le 16 octobre 2024
Lire la suite...L’art cinématographique, depuis ses débuts, pourrait s’apparenter au périple d’un arracheur de dents. Chaque plan, chaque coupure de montage, chaque artifice visuel participe à une illusion collective, faisant de cet art l’une des plus puissantes formes de manipulation. Par la mise en scène, qui puise sa force dans le trafic de sentiments, et le montage, garant de la supercherie, le cinéma crée des relations de cause à effet qui ne sont pas toujours présentes dans la réalité, comme l’a théorisé Sergueï Eisenstein. Il voyait le montage comme un moyen de manipuler le spectateur, de provoquer des...
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L’intermédialité comme production du sens devant le silence du génocide
Editos le 02 octobre 2024
Lire la suite...Entre l’appareil génocidaire de Pol Pot (de son vrai nom Saloth Sâr) et l’appareil cinématographique, le réalisateur franco-cambodgien Rithy Panh crée des images hybrides par le biais d’une modalité plastique réunissant divers moyens techniques au sein d’un même film. Une intermédialité qui, pour Jürgen E. Müller, théoricien des Media Studies, prend en charge les processus de production du sens liés à des interactions médiatiques. Une croisée des médias donc, qui met non seulement en abyme le cinéma - médium possédant en lui nombre de médias conjoints, y compris ceux qui ont été inventés avant...
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De chaînes et de libérations
Editos le 18 septembre 2024
Lire la suite...L’histoire du cinéma nous montre les aventures d’un dispositif au potentiel émancipateur, qui a été adopté à des fins politiques au cours du XXe siècle. Mais les aspirations avant-gardistes ou «engagées» du cinéma, ont toujours été contrebalancées par le caractère capitaliste de cette industrie, qui vise à maximiser le profit et à créer du divertissement peu risqué économiquement et intellectuellement. Bien souvent, l’émancipation ou la révolte deviennent un objet spectaculaire qui n’a plus d’épaisseur politique, une fois appliqués les impératifs de production. Il y aurait d’abord une distinct...
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Cinémas africains: être son propre soleil
Editos le 04 septembre 2024
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Dans Caméra d’Afrique (1983) de Férid Boughedir, Ousmane Sembène en 1970 déclare lors d’une interview accordée à un journaliste: «L’avenir ne dépend pas de l’Europe. […] Pourquoi voulez-vous que je sois le tournesol qui tourne autour du soleil? Je suis moi-même le soleil.» À rebours du tropisme occidental, ce pionnier des cinémas africains a précisément invité les peuples d’Afrique à rétablir le centre gravitationnel en eux. À repenser leur place, à se réapproprier l’Histoire et à consolider la véritable identité africaine de l’intérieur. Car l’avenir du continent africain ne doit plus ...
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Un monde sur le fil – après Fassbinder
Editos le 21 août 2024
Lire la suite...On peine parfois à se souvenir – devant les étalages rances et insouciants d’hédonisme bourgeois, reflétant dans ses sélections les partages coloniaux, sexistes et classistes du globe tout en jouissant du frisson facile de la révolte ostentatoire – qu’à la fin des années 1930, le Festival de Cannes se présentait comme anti-fasciste, réaction dudit «monde libre» aux outrages d’une Mostra de Venise inaugurée en 1938 par Joseph Goebbels. À la fin des années 1930 encore, c’est Walter Benjamin qui réfléchissant au cinéma pose un partage entre esthétisation de la politique, et politisation de l’art....
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Le théâtre de la vie bergmanien
Editos le 03 juillet 2024
Lire la suite...Pour le Septième Sceau (1957), Ingmar Bergman, en digne homme de théâtre, convoque le dispositif scénique comme espace de la représentation universaliste où se manifestent nos tourments métaphysiques: le sens de la vie, la mort, le rapport à Dieu, la condition humaine ou la quête de la Connaissance. Des tourments qui, depuis la nuit des temps, nous accompagnent et se ravivent à chaque bouleversement historique avec plus de vigueur.
L’absurdité mortifère des croisades et la peste noire auxquelles sont confrontés le chevalier Antonius Block (Max von Sydow) et son écuyer Jöns (Gunnar Björnstrand)...
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La réalité dépasse la fiction
Editos le 19 juin 2024
Lire la suite...Conflits en tout genre, dégénérés qui s’installent au pouvoir, montée alarmante de l’extrême droite en Europe, on en passe et des pires… Le scénario mondial qui se déroule sous nos yeux s’apparente à la plus terrible des dystopies. De son côté, le cinéma ne cesse de raconter des histoires auxquelles on aurait de la peine à croire si elles ne s’inspiraient pas du réel.
Dans son documentaire L’Homme aux mille visages, Sonia Kronlund enquête sur un individu aux identités multiples. Qu’il se fasse nommer Alexandre, Ricardo ou Daniel, qu’il soit chirurgien, ingénieur ou photographe, cet imposteur h...