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Prendre au sérieux le comique
Editos le 27 février 2020
Lire la suite...Sonic le film occupera peu de place dans les pages suivantes de ce numéro - et, on l’espère, dans les sorties cinéma des spectateurs. Il témoigne toutefois d’une drôle de tendance du cinéma contemporain: celui de banaliser la bêtise. Que ce soit dans les films d’action (Fast & Furious: Hobbs & Shaw, USA, 2019), dans les comédies (All Inclusive, France, 2019) ou dans les films pour plus petits (La Grande Aventure Lego 2, USA, 2019), elle sert très souvent de ressort comique. Quand elle n’est pas tout simplement un trait de caractère du héros, déguisée en naïveté charmante ou en obstination musc...
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«Le cinéma classique, tout comme le moderne, s’arrête ici, sur la route de la réconciliation, mais jamais plus loin.»1
Editos le 12 février 2020
Lire la suite...Dans son joyeux feu d’artifice cinématographique In The Name Of Scheherazade, Narges Kalhor se voit asséner une vérité difficile à entendre: «Les gens veulent un film qui finit bien». Que l’on soit partisan des conclusions enchantées, parce qu’on veut absolument que le couple héroïque finisse ensemble; que l’on espère après les fins ouvertes, qui comme dans A Tale Of Three Sisters, laissent entrer un peu de lumière dans un monde qui se referme sur lui-même; que l’on soit séduit par les regards désenchantés qui posent un point final à des œuvres sans concession (Halte): ces postures révèlent un...
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Cinéma de l’intime
Editos le 02 février 2020
Lire la suite...Partons d’un poncif. Le cinéma n’est pas seulement un art mais aussi une industrie demandant un investissement conséquent, en termes de budget, mais aussi de travail collectif, afin qu’une œuvre puisse émerger.
Il n’empêche que l’absence de grands moyens n’entrave pas pour autant la possibilité de faire du cinéma, même pour une diffusion en salles. Le cinéma documentaire est un genre dans lequel il semble aisé de remplacer l’apport financier par l’inventivité, d’autant plus avec l’avènement du numérique, en témoigne le discours d’Agnès Varda dans Les Glaneurs et la glaneuse (2000) qui affirme ...
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Ah Noël…
Editos le 07 janvier 2020
Lire la suite...L’éditorial : lieu par excellence du positionnement, de la synthèse critique des regards critiques qui opèrent dans ces pages. En témoigne l’année écoulée, prête à s’achever, durant laquelle nous vous aurons parlé en vrac de rapport au réel, des salles indépendantes face aux plateformes de diffusion en ligne, de la sublimation des héros comme du traitement inégal du cinéma de genre, des difficultés du cinéma suisse et des polémiques du Festival de Cannes, du cinéma miroir, cinéma révélateur d’altérité, du cinéma voyage enfin.
Que retenir dans cette période de fêtes, qui porte les esprits d... -
Des salles indépendantes revalorisées grâce à Netflix ?
Editos le 28 novembre 2019
Lire la suite...Plusieurs bouleversements semblent ébranler ces derniers temps les dynamiques qui régissent le monde du cinéma, et plus généralement celui du film, indépendamment de son moyen de visionnement. Au moment où des plateformes en ligne concurrentes à Netflix (Apple TV + ce mois-ci, Disney Plus prochainement), débarquent sur le marché suisse, sortent en salles des films produits par la plateforme reine - jusqu’alors tout du moins.
La menace que représente Netflix pour les salles obscures est indiscutable, celle-ci privilégiant avant tout la diffusion en streaming et ne proposant qu’occasionnelle... -
La garantie du réel
Editos le 13 novembre 2019
Lire la suite...L’étiquette «basé sur des faits réels» s’applique allègrement sur nombre de films et de genres sans grand rapport les uns avec les autres. Et donne aussi matière à commentaire (voir l'édito du n. 807). Ne serait-ce qu’entre ces pages, on trouve Les Misérables, le film choc de Ladj Ly sur les banlieues françaises, et Midway, la dernière superproduction de Roland Emmerich qui s’en réclament. Un principe d’objectivité est garanti par cet appel aux atours du «réel» mais comment ce dernier est-il employé par les réalisateurs?
Il y a peut-être d’abord une question de sensibilité, la conscience qu’un...
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Une farce grimaçante
Editos le 30 octobre 2019
Lire la suite...Véritable phénomène social, le Joker est partout actuellement. Sur les toiles d’abord, où 91 salles le projettent et l’ont, jusqu’à maintenant, offert aux regards de 229’639 spectateurs - le propulsant après trois semaines seulement dans le top 7 des films ayant fait le plus d’entrées en Suisse cette année. Dans les discussions ensuite, où chacun émet volontiers un jugement à son propos, donnant son avis sur la responsabilité de la folie ou de la société dans les actes meurtriers du protagoniste. Il s’invite encore dans les émissions radiophoniques et les journaux, et pas seulement dans la rub...
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Quand la main désigne le ciel…
Editos le 24 octobre 2019
Lire la suite...Si le cinéma est affaire de regard sur le monde - doucement désenchanté dans Rêves de jeunesse d’Alain Raoust -, ce dernier s’incarne dans la forme et le propos même des films, indiquant plus ou moins fortement au spectateur où il doit poser ses yeux. Et sa réflexion.
La lutte menée dans Papicha, de la réalisatrice algérienne Mounia Meddour et dans Hors normes, du duo Toledano-Nakache, est claire : valoriser la différence, que ce soit celle de jeunes femmes libres dans un pays déchiré par la guerre civile ou celle du handicap, à travers le quotidien de deux centres d’accueil. La passion mi... -
Des héros terriens
Editos le 07 octobre 2019
Lire la suite...On est désormais bien éloigné des héros hollywoodiens sublimés, des idoles inatteignables, tels qu’ils ont pu se présenter dans le cinéma classique ou dans les films de super-héros. Tout se passe comme si la demande du personnage de Cary Grant dans Indiscrétions (George Cukor, 1940), qui reproche à celui de Katharine Hepburn sa perfection froide et désincarnée, et qui veut la descendre de son piédestal, avait été entendue: on a vu se multiplier sur nos écrans, depuis plusieurs années, des héros se révélant dans leur faiblesse et leur vulnérabilité.
Brad Pitt dans Ad Astra, la dernière producti...
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Un monde (dis)semblable
Editos le 23 septembre 2019
Lire la suite...Parfois, le cinéma se présente comme un reflet net de nos histoires. Que ce soient celles, brillantes, des membres d’une famille aristocratique de l’Angleterre du début du XXe siècle dans Downton Abbey, ou celles, plus repoussantes, de riches vieillards américains dans le documentaire Golden Age: elles se veulent représentations fidèles, miroirs à peine teintés de temps ou de modes de vies plus ou moins éloignés.
Parfois, le cinéma nous présente des mondes identiques au nôtre, mais dont les contours brouillés, les brèches qui laissent soudain apparaître le fantastique et s’incarner les peurs s...