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Un monde (dis)semblable
Editos le 23 septembre 2019
Lire la suite...Parfois, le cinéma se présente comme un reflet net de nos histoires. Que ce soient celles, brillantes, des membres d’une famille aristocratique de l’Angleterre du début du XXe siècle dans Downton Abbey, ou celles, plus repoussantes, de riches vieillards américains dans le documentaire Golden Age: elles se veulent représentations fidèles, miroirs à peine teintés de temps ou de modes de vies plus ou moins éloignés.
Parfois, le cinéma nous présente des mondes identiques au nôtre, mais dont les contours brouillés, les brèches qui laissent soudain apparaître le fantastique et s’incarner les peurs s...
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Sortir du cadre
Editos le 04 septembre 2019
Lire la suite...De plus en plus de causes, considérées longtemps comme minoritaires, sans intérêt ou anormales sont aujourd’hui revendiquées haut et fort, du féminisme à la question des identités sexuelles, en passant par le racisme ou l’écologie. Le réflexe général est alors de prôner la déconstruction des normes, notamment celles de nos représentations, afin de donner à voir la société dans toute sa variété. Le geste est honorable, mais comment se concrétise-t-il ?
Dans Late Night, la scénariste Mindy Kaling prône l’importance de la diversité dans l’univers professionnel mais n’échappe pas à une psychologis...
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Subjectivité au pluriel
Editos le 22 août 2019
Lire la suite...A la lecture d’un article paru dans le 20 Minutes sur Space Dogs (Elsa Kremser, Levin Peter), film présenté dans la catégorie «Cineasti del Presente» de la présente édition du Locarno Film Festival, on s’étonne des arguments convoqués pour justifier le jugement extrêmement négatif du film. Pour ne mentionner que le premier: «Je n’aime pas les chiens». Bien que l’expérience d’un film dépende en effet beaucoup d’éléments personnels, de notre imaginaire propre, permet-elle pour autant d’accepter n’importe quel argument? Si cette première étape d’appréciation nous apparaît essentielle, il l’est to...
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Parole, parole
Editos le 19 juin 2019
Lire la suite...Mettre en avant les mots au cinéma n’est pas toujours évident. Domaine de l’image par excellence, il cherche plutôt à en mettre plein la vue - que ce soit ici dans la recherche du spectaculaire avec Men In Black: International, ou celle de l’horreur, dans l’oubliable Ma.
La question se pose notamment lorsqu’il s’agit de traduire à l’écran le processus créatif à l’origine d’une œuvre littéraire. Sous les atours bien soignés du biopic classique, Tolkien revient sur la jeunesse du célèbre auteur britannique, préférant toutefois au travail d’écriture le bruit et les représentations brutales du con...
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Comme un soupçon de changement…
Editos le 10 juin 2019
Lire la suite...Sous les projecteurs des médias, pendant plus de dix jours, l’incontournable Festival de Cannes, et son traditionnel lot de polémiques, notamment, lors de cette édition, par l'octroiement de la Palme d’or d’honneur à Alain Delon pour l’entier de sa carrière (alors que ses pourfendeurs dénoncent son homophobie, son racisme et sa misogynie), son lot de déception - avec un Almodóvar qui repart bredouille, sans Palme d’or, encore une fois - et ses invités habituels, entre autres les frères Dardenne, Dolan, Kechiche, et bien sûr Bong Joon-ho le grand lauréat. Cependant, ce lieu de consécration ulti...
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Le cinéma, magnifique voyage ?
Editos le 29 mai 2019
Lire la suite...Pour qui aime à disparaître dans l’obscurité d’une salle de cinéma ou à plonger dans son écran pour suivre un film, il y a l’attente d’être emporté ailleurs. L’idée du voyage s’incarne parfois très concrètement, comme en témoigne Un tramway à Jérusalem, le dernier film d’Amos Gitaï, qui, par les déambulations du véhicule à travers les rues, réunit dans un idéal de paix et de partage les histoires individuelles des passagers. S’il est aussi question de transport dans Les Crevettes pailletées, le trajet effectué par cette équipe de water-polo est autant une course vers le championnat que l’occas...
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La critique et les genres : un a priori ?
Editos le 02 mai 2019
Lire la suite...«Même si on leur reconnaît certaines qualités (aux comédies), on va d’abord voir les défauts, précisément parce qu’on a un a priori.» Voici selon Fabrice Montebello, sociologue du cinéma, la position de la critique face à un genre qu’il considère «dévalorisé» par cette dernière. Il est vrai que les comédies en question (Les Tuche 3, L’Amour flou, Tout le monde debout, Le Grand Bain et La Ch'tite Famille), celles qui ont fait le plus d’entrées en France en 2018, tous genres confondus, ne reçoivent pas nécessairement de bonnes appréciations dans Ciné-Feuilles, l’échelle allant de 1 à 13.
Faudrai...
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D’ombre et de lumière
Editos le 10 avril 2019
Lire la suite...La magie du cinéma naît d’une obscurité éclairée. L’image, maintenant rare, du faisceau du projecteur trouant le noir de la salle en reste l’incarnation la plus évidente. Ce rapport à l’ombre s’est également posé de manière technique: en effet, comment rendre la nuit à l’écran, lorsque la lumière est essentielle pour fixer l’image? De la nuit américaine, qui permet d’assombrir les images par un procédé de filtres et dont Truffaut s’inspirera pour le titre de son célèbre film, aux noirs profonds des films hollywoodiens classiques, qui jouaient sur les clairs-obscurs grâce à des éclairages parti...
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Le cinéma suisse: la fondation d’un mythe?
Editos le 27 mars 2019
Le cinéma suisse semble rencontrer des difficultés dans la production et la diffusion de films, compte tenu de ses spécificités nationales.Lire la suite... -
Des clichés au cinéma
Editos le 20 février 2019
Lire la suite...On ne compte plus le nombre de films dont l’histoire est précédée, et légitimée, par le fameux «basé sur une histoire vraie». Si cela ne permet a priori pas de prédire la qualité d’une œuvre, cela révèle parfois un écueil dans sa conception: celui de prétendre restituer, sans élaboration ni interprétation, le réel. Emblématique des travers possibles de ce principe, le dernier long métrage de Faith Akin, Der Goldene Handschuh, en sélection officielle à la Berlinale, qui justifie la complaisance extrême avec laquelle il filme des actes ignobles et violents par l’existence réelle du protagoniste....