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Le néo-western: une approche transnationale et révisionniste
Editos le 10 avril 2024
Lire la suite...Le magnifique mais dramatique film de Felipe Gálvez, The Settlers (2023), projeté lors de la dernière édition du FIFDH, fut une incitation à étudier la corrélation entre western et colonialisme.
Les origines du western se mêlent avec celles du cinéma. The Great Train Robbery (1903) d’Edwin S. Porter, considéré comme le premier du genre, avait conduit au foisonnement de courts métrages d’aventures et de conquêtes, auquel Hollywood contribuera fortement à son engouement quelques années plus tard. De Cecil B. DeMille, Raoul Walsh, John Ford, Arthur Penn, Samuel Fuller à Sam Peckinpah, sans oublie...
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On va vers le beau?
Editos le 20 mars 2024
Lire la suite...On les avait déclarées mortes et enterrées lors du confinement lié à la pandémie de Covid-19. Une espèce en voie d’extinction à cause d’habitudes devenues trop pantouflardes, la faute, entre autres, aux plateformes de streaming. Et pourtant, en 2023, les salles de cinéma ont vu leur fréquentation augmenter de 20% par rapport à l’année précédente.
Les rouleaux compresseurs tels que Barbie ou Oppenheimer - en plus de constituer la saga de l’été Barbenheimer - ont inévitablement joué leur rôle de superproduction en boostant les entrées des multiplexes. Mais certains lieux indépendants ont enregis...
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Du couloir de la mort au feu des projecteurs
Editos le 06 mars 2024
Lire la suite...Quel est le dénominateur commun entre Robert Badinter et José Giovanni?
Le premier est fils d’immigrés juifs russes qui avaient fui les pogroms, et dont le père, Simon, arrêté et déporté à Drancy sur ordre de Klaus Barbie, est mort dans le camp d’extermination de Sobibór (Pologne). Devenu grand avocat humaniste, il est célèbre pour ses engagements en politique en tant qu’ancien garde des Sceaux durant la présidence de François Mitterrand. Il a défendu plusieurs condamnés à la guillotine, malgré une opinion publique hostile.
Le second, de son vrai nom Joseph Damiani, est fils de Corses aisés. C...
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Le cinéma comme force mutationnelle du politique
Editos le 21 février 2024
Lire la suite...Dans l’obscurité d’une chambre apparaît le doux visage touchant d’une petite fille aux cheveux longs. Les premières images de 20’000 espèces d’abeilles (2023) semblent présenter le personnage principal sous une identité biologique définie. Et pourtant. Lors d’une fête au village, la fillette se dissimule derrière un arbre pour «se soulager», debout. Cette enfant de 9 ans, née garçon, est en réalité trans. Nommée Aitor par ses parents, elle se désigne avant tout comme un être qui n’a pas de prénom. À la recherche d’un nouveau nom qui s’accorderait mieux avec son intério...
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La jeune fille et le marabout
Editos le 08 février 2024
Lire la suite...Nous sommes en 2014. Genève, salle de spectacle du Théâtre Pitoëff. Nous sommes en plein GIFF (Geneva International Film Festival) et un grand événement se prépare. Dans quelques instants, le dernier film du grand réalisateur argentin Lisandro Alonso, Jauja va être projeté. L’actrice principale a même fait le déplacement depuis le Danemark! La salle est comble. Le film commence… 1 h 40 de western métaphysique avec la gueule ahurie de Viggo Mortensen. Le meilleur film de la décennie. Mais à l’époque, complètement incompris (je n’exagère pas, les seules réactions des spectateurs à la sortie étai...
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Spectacle, violence et distorsion visuelle
Editos le 24 janvier 2024
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Le cinéma est un médium qui possède une grande puissance esthétique. De telle sorte que certaines images peuvent nous soustraire à la réalité et nous plonger dans une vision altérée du monde. Loin de la pure reproduction du réel, ces images, partiellement vidées de leur matière première, constituent un univers qui tend vers le spectaculaire. C’est-à-dire, une disjonction du monde, entre la réalité et les représentations de celle-ci. La distorsion visuelle, issue du processus d’esthétisation, semble ainsi parfois être la stratégie trouvée pour atténuer ou sublimer la violence. Alors que ...
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Une nouvelle année, de nouvelles (ré)solutions
Editos le 10 janvier 2024
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Ici Anthony, de retour dentre les morts.
L'année 2023 fut pleine de défis.
Des changements au sein de l'organisation, au sein de l'administration et du personnel.
(Dont je vous passerai les inutiles détails.)
Et surtout, une année de plus sans pouvoir voir Eureka de Lisandro Alonso, et ça c'est vraiment pénible.
Mais heureusement, nos fidèles partenaires nous ont aidé à surmonter certains de ces obstacles, tel Fitzcarraldo qui fit passer son steamer sur la Pachitea.
Nous en profitons ainsi pour remercier: le Cercle dEtudes cinématographiques, l'Office fédéral de la culture, la Cinémathè
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Attaches
Editos le 13 décembre 2023
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«Et si ce n’était pas le choc qui nous faisait, mais les débris?» À 30 ans, Ocean Vuong publie un premier roman, une longue lettre adressée à sa mère; analphabète, elle ne le lira pas, il le sait. Trois ans plus tard, il livre avec Time Is A Mother un second recueil de poésie porté par le deuil; décédée, sa mère ne le lira pas et il le sait. Chacune des pages de ces livres est pourtant empreinte de l’urgence d’un contact avec sa mère, une chambre vide - de parler aux fantômes. De biais et il le sait, par la diagonale, il le sait. En fait, attester d’une relation qui a été, d’une histoir...
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Immersion et dispositifs
Editos le 29 novembre 2023
Lire la suite...«Immersion», l’exposition actuelle du Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (MCBA), retrace l’émergence de l’art immersif de 1949 à 1969. Une période qui se définit par le décloisonnement des médiums artistiques et des frontières matérielles de l’œuvre d’art. Le MCBA propose donc des environnements immersifs opératoires, dans lesquels la posture du visiteur se modifie en acteur et co-auteur de la création. Il est de ce fait saisi dans un dispositif expérientiel dans lequel sa présence induit un engagement à la fois cognitif, sensoriel et participatif. Toutefois, le paradigme immersif n’est...
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La queue qui a peint l’absurde
Editos le 15 novembre 2023
Lire la suite...Dans les annales de l’art moderne, peu d’histoires résonnent avec autant d’ironie et de malice que celle de Joachim Boronali. Ce «peintre» énigmatique, dont l’existence même était une farce, a réussi à brosser un tableau critique de la scène artistique de son époque, sans jamais tenir de pinceau.
En 1910, le monde de l’art parisien fut secoué par l’arrivée d’un artiste italien inconnu, Joachim Boronali, dont la toile Et le soleil s'endormit sur l’Adriatique fut exposée au Salon des indépendants. La peinture, une explosion de couleurs fauves, semblait être l’œuvre d’un génie brut, un esprit lib...