La grande cuisine, c’est son truc: Jacky Bonnot (Michaël Youn) rêve de travailler dans un restaurant gastronomique et connaît par cœur toutes les recettes du grand chef étoilé Alexandre Lagarde (Jean Reno). Mais il n’arrive même pas à garder ses petits boulots de cuistot. Il faut toujours qu’il amène son grain de sel, ce qui, dans l’univers très hiérarchisé des cuisines, est fort peu apprécié. Pressé par sa compagne qui attend un enfant, il est forcé d’accepter un emploi de peintre en bâtiment. Le hasard fait qu’il croise le chemin d’Alexandre Lagarde. Le célèbre chef est sur le gril: le groupe financier propriétaire de ses restaurants veut se débarrasser de lui et attend le premier prétexte venu, la sortie de sa carte de printemps et la perte programmée d’une étoile, pour le virer. Or l’homme n’a plus le feu sacré et se trouve à court d’idées pour créer de nouvelles recettes. L’improbable duo que forment le jeune débutant bouillonnant et le professionnel bourru, entouré d’une véritable brigade professionnelle, va tout faire pour bluffer le jeune héritier (Julien Boisselier) aux dents longues, qui veut tout changer dans l’entreprise de son père.
Daniel Cohen a assaisonné sa comédie d’ingrédients burlesques, mettant au passage en boîte la cuisine moléculaire avec ses spaghettis bleus et ses fumerolles de neige carbonique mais aussi la vogue actuelle des chefs anglais; il a ajouté à sa recette quelques zestes de tendresse, une tombée d’humanité, de quoi rendre le tout parfaitement léger et digeste. A force de voir défiler des plats alléchants, on a l’eau à la bouche. Où allons-nous manger après le film?
