Spider-Man: No Way Home

Affiche Spider-Man: No Way Home
Réalisé par Jon Watts
Titre original Spider-Man: No Way Home
Pays de production U.S.A.
Année 2021
Musique Michael Giacchino
Genre Action, Aventure
Distributeur Sony
Acteurs Willem Dafoe, Jon Favreau, Benedict Cumberbatch, Tom Holland, Zendaya
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 870

Critique

Le dernier épisode de la saga Spider-Man se présente à nouveau comme un film bourré de voyages imprévus dans le temps et l’espace. Un film noir, plein de scènes de bagarres et de combats qui se veulent impressionnantes. Malheureusement c’est un peu tout.

Les blockbusters nés dans les années 70 et centrés sur l’homme mordu par une araignée radioactive et pourvu dès lors de superpouvoirs ont rapporté à ce jour beaucoup d’argent: Spider-Man (2002) a été très lucratif (822 millions de dollars de recettes mondiales), Spider-Man: Far From Home (2019) a fait mieux en amassant 1,13 milliard en quatre semaines. Et l’on dit déjà que le tout dernier de la série, Spider-Man: No Way Home, aurait récolté 587 millions de dollars lors du premier week-end de sa sortie.

Voilà donc une nouvelle bouffée d’air extraterrestre dans laquelle le protagoniste Peter Parker (son identité vient d’être dévoilée après un affrontement mortel avec Mysterio) pourra compter, dans la suite de ses aventures, sur l’aide du Doctor Strange (Benedict Cumberbatch). Mais Peter (Tom Holland) panique, en dépit de ses extraordinaires facultés de voltigeur et d’acrobate, et il commet des erreurs: le voilà propulsé dans un autre monde, un «multivers» dont seul Marvel Studios a le secret et dans lequel il va retrouver une bonne partie de ses anciens ennemis. Tom Holland est entouré ici par d’autres comédiens connus pour leurs rôles de crapules (Alfred Molina, Jamie Foxx, etc.) On rencontre aussi des méchants (Norman Osborn, Doctor Octopus, Bouffon Vert, etc.) déjà croisés dans les épisodes précédents. Bonjour les amis!

Tout au cours du film, c’est l’espace-temps qui vacille, plongeant les antagonistes dans ce «multivers» inconnu, un concept terrifiant dont ils ignorent à peu près tout. Le monde entier est menacé par un lavage de cerveau(x) général, on n’en dira pas plus. Les aventures et les exploits de Spider-Man doivent être découverts par le spectateur lui-même, et le critique se doit de rester discret. On relèvera tout au plus l’intervention d’un partisan de Spider-Man, qui s’adresse à lui en lui disant: «Ta moralité te perdra!» Dont acte.

L’essentiel du film se trouve bien évidemment dans les surprises, les effets spéciaux et les images effrayantes, bien avant d’appartenir au scénario. Avis donc à celles et ceux qui apprécient les situations confondantes, les scènes d’apocalypse, les rencontres avec des êtres inattendus, doués ou non de pouvoirs extraterrestres. Avis également aux amateurs de fantastique: le personnage de Spider-Man se dédouble en d’autres personnages (plusieurs alter ego), ce qui complique singulièrement la tâche du spectateur.

On verra si ce nouvel épisode de la saga Spider-Man, dans les rues et les airs new-yorkais, connaîtra le même succès que les précédents. Dans cette dernière superproduction, la technologie cinématographique prend vraiment beaucoup - sinon trop - de place; il n’y a quasi aucune scène de détente, ni de répit. Ainsi les séquences de violences surréelles et les bagarres infernales avec des monstres malfaisants occupent le terrain. Et pour le reste, il n’y a rien de vraiment nouveau sur (et derrière) l’écran de Spider-Man et de ses acolytes.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 6