Réalisé par | Fede Alvarez |
Titre original | The Girl in the Spider’s Web: A New Dragon Tattoo Story |
Pays de production | U.S.A. |
Année | 2018 |
Durée | |
Musique | Roque Baños |
Genre | Thriller, Drame |
Distributeur | Sony Pictures Releasing France |
Acteurs | Claire Foy, Vicky Krieps, Sylvia Hoeks, Claes Bang, Sverrir Gudnason, Lakeith Stanfield |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 801 |
À la suite du succès planétaire de la trilogie littéraire Millénium, intérêt économique oblige, une suite a été confiée à David Lagercrantz, ainsi auteur de deux opus supplémentaires.
Millénium: Ce qui ne me tue pas constitue l’adaptation du quatrième épisode, dont la réalisation est assurée par le cinéaste uruguayen Fede Alvarez, qui creusait jusqu’ici plutôt la veine du cinéma d’horreur.
Dans ses nouvelles pérégrinations, l’héroïne Lisbeth Salander (Claire Foy) est aux prises avec la NSA et un groupe terroriste, tous trois cherchant à mettre la main sur un logiciel permettant de prendre le contrôle d’armes nucléaires. Face à ses ennemis derrière lesquelles se cache notamment sa sœur portée par un désir de vengeance prenant racine dans le trauma familial, Lisbeth se fait aider par son fidèle ami et journaliste Mikael Blomkvist.
Hormis ses scènes d’action à visée purement spectaculaire, le film ne suscite qu’un intérêt mineur. Sur le plan du scénario, le récit se limite à l’énumération des enjeux sociétaux actuels, de la menace du terrorisme à la corruption politique, les érigeant en pâle copie de la réalité, révélateur d’une absence de désir réel de fiction. Quant aux personnages, le film souffre d’une forme de stagnation concernant Lisbeth, alors que celle-ci fascinait de par son caractère complexe dans les premiers épisodes. Dès lors, sa soif de justice paraît moins crédible, en témoigne le peu d’émotions que lui occasionnent les enjeux de l’enquête. Pourtant, dans l’agir pulsionnel de Lisbeth réside encore une quête humaine, celle de se sauver continuellement d’un passé qui la hante. Malheureusement, cette tension n’est exploitée que lors de l’ouverture et de l’épilogue, le chemin emprunté entre l’un et l’autre ne donnant rien d’autre à voir qu’une héroïne désincarnée.
En fin de compte, Millénium: Ce qui ne me tue pas mobilise les qualités - rythme, action, efficacité - du thriller distrayant tel qu’il en sort toutes les semaines tout comme il prouve que les franchises peinent à se régénérer.
Nom | Notes |
---|---|
10 | |
Georges Blanc | 5 |