Critique
Nick, Kurt et Dale sont de bons copains. Tous trois travaillent dans des entreprises différentes, mais tous trois souffrent d’avoir des patron(ne)s imbu(e)s d’eux-mêmes, égoïstes, détestables, bref de véritables pelures. Le seul moyen qu’ils auraient de rendre leur labeur quotidien un peu moins difficile serait de se débarrasser d’eux. L’idée jaillit d’ailleurs dans leurs cerveaux lors d’une soirée assez arrosée, et voilà leurs fantasmes - ils avouent s’inspirer des épisodes de la série télé New York Unité Spéciale - qui les poussent à envisager le meurtre. Reste à définir les modalités: ils feront appel à un ancien détenu devenu tueur à gages qui leur proposera un plan assez foireux. Ils seront embarqués bien malgré eux dans des aventures imprévues et inconfortables, mais on ne vous racontera pas la suite.
Sur ce scénario a priori recevable et qui aurait pu tenir la rampe, le cinéaste Seth Gordon nous balance d’emblée et sans talent une suite de scènes où tout vole bas: grivoiseries, allusions salaces, plagiats, mauvais goût se disputent l’écran. Les acteurs font de leur mieux, parfois dans des rôles de contre-emploi: Colin Farrell en boss insupportable, Jennifer Aniston en patronne - nymphomane et vulgaire - d’un cabinet de dentiste, d’autres encore (Donald Sutherland, Kevin Spacey), mais à eux tous ils ne réussissent pas à donner rythme et élégance à cette comédie traînassante.
Note: 6
Antoine Rochat
