Critique
L’un est un mac violent, l’autre est un gentil employé de banque. L’un est teigneux et kitsch en diable, bagouzes voyantes à chaque doigt, pantalon de cuir et démarche caricaturale de loubard campé sur ses talonnettes. L’autre est gris et effacé. Ils sont jumeaux mais chacun ignore l’existence de son frère. Jusqu’au jour où Chapelle le banquier, qui s’est malencontreusement fourré dans le pétrin, se voit offrir un marché par des policiers: il a trente secondes pour décider d’aller en prison ou d’endosser le costard de mac de son frère Ace et plonger dans un univers glauque et violent dont il ignore tout. José Garcia est à la fois le jumeau timoré et gentil et le proxénète énervé. Chapelle apprend à faire le grand écart entre sa vraie nature et celle de son frangin. Et prend goût à sa nouvelle vie. On est parti pour une petite virée folklorique dans l’univers de la mafia et du proxénétisme, avec gags et gnons distribués à la volée, coups de feu et cadavres en pagaille.
Ce premier long métrage de Pascal Bourdiaux, qui s’est fait la main avec des clips, des pubs et des séries pour la télévision, n’est pas franchement renversant.
