Hors-saison

Affiche Hors-saison
Réalisé par Stéphane Brizé
Pays de production France
Année 2024
Durée
Musique Vincent Delerm
Genre Drame
Distributeur Xenix
Acteurs Guillaume Canet, Alba Rohrwacher, Marie Drucker, Sharif Andoura
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 918

Critique

«C’était soit une thalassothérapie ici, soit un suicide assisté en Suisse.» C’est ainsi que Mathieu inaugure ses retrouvailles inattendues avec Alice, avec qui il a eu une histoire il y a une quinzaine d’années.

Mathieu (Guillaume Canet) a la cinquantaine. Pour fuir un projet de théâtre qui prend l’eau, il décide de mettre les voiles et de se plonger dans les bains à remous d’une thalasso, dans une station balnéaire endormie dans l’ouest de la France. Les séquences, durant cette retraite, exposent, de manière assez explicite et pas toujours subtile, les turpitudes existentielles auxquelles il tente de faire face. Sa vie parisienne semble d’apparence plutôt réussie. Une vie de couple avec une femme active dans le monde des médias, et une carrière d’acteur qui lui vaut d’être assez largement reconnu par les employés de l’hôtel qui l’accueillent. Et, c’est par un mot laissé à la réception qu’il apprend qu’Alice (Alba Rohrwacher), une ancienne petite amie qui l’a reconnu, souhaite le revoir.

Commence ainsi ce qui constitue le cœur et la partie la plus savoureuse du film. Une série de rendez-vous dans laquelle les deux protagonistes, loin des rancœurs, se racontent le cours qu’ont pris leurs vies respectives depuis que leurs chemins se sont séparés. Des entrevues donc qui interrogent ce qui reste des amours passées. À plus forte raison que leur complicité est manifeste, que ce soit par leurs échanges emplis d’humour, des silences confortables et des regards tendres. Ce qui dénote également une forme évidente de familiarité et d’affection, malgré les années écoulées. On regrettera toutefois que le scénario ne se soit pas concentré uniquement sur ce huis clos à la teneur aussi sympathique que minimaliste.

Alors que certain·e·s y verront probablement les tribulations pathétiques d’un privilégié passablement déprimé au ton caustique et désabusé, d’autres apprécieront les cadrages soignés qui leur feront sans doute passer un bon moment, quoique pas forcément mémorable. Mais n’oublions pas la musique de Vincent Delerm qui «enveloppe» le tout, et qui confère au film une touche à la fois de nonchalance attachante et un air vaguement mélancolique.


Noémie Baume

Appréciations

Nom Notes
Noémie Baume 14