Argylle

Affiche Argylle
Réalisé par Matthew Vaughn
Pays de production Royaume-Uni
Année 2024
Durée
Musique Lorne Balfe
Genre Action, Espionnage
Distributeur Universal
Acteurs Sam Rockwell, Bryce Dallas Howard, Henry Cavill, John Cena, Dua Lipa
Age légal 14 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 916

Critique

Le réalisateur de Kick-Ass et Kingsman revient avec un nouveau film mêlant comédie et action. Hélas, le résultat rate le coche en n’étant ni drôle ni spectaculaire.

Elly Conway (Bryce Dallas Howard) est une écrivaine à succès, créatrice d’une saga d’espionnage. Dans cette dernière, Argylle (Henry Cavill), un agent secret à la coiffure qui ferait pâlir Johnny Bravo, tente de démanteler une organisation obscure (what else?) En chemin pour rendre visite à ses parents, et par la même occasion trouver l’inspiration pour conclure son cinquième tome, l’autrice rencontre dans le train Aidan (Sam Rockwell), un fan pas comme les autres. La vie d’Elly va alors se mélanger dangereusement à son univers de fiction, et l’embarquer dans une folle aventure où elle sera pourchassée par de véritables espions.

     N’y allons pas par quatre chemins: si cette entame méta est plutôt alléchante, cette sensation est de courte durée. Argylle s’enfonce rapidement dans un récit alambiqué pour pas grand-chose. Ce défaut serait pardonnable si le film parvenait à faire rire ou épater par ses scènes d’action, il n’en est rien. À l’exception d’un combat relativement inventif dans le train du début (mélange entre Kingsman et Bullet Train), peu d’idées transparaissent. Là où la trilogie phare de l’auteur était capable de véritables envolées de castagne, Argylle propose peu de choses et reste bien plat et timoré. Et laisse de côté la frénésie qui faisait le charme des longs métrages précédents de Matthew Vaughn. Idem côté comédie, même Alfie - le chat d’Elly à l’apparence renfrognée - peine à décrocher un sourire.

     L’ennui, face à ce manque d’inventivité, est accentué par la longueur du film et la confusion du scénario qui regorge de non-sens. De parents faisant le trajet entre les États-Unis et Londres en un temps record à une scène de fusillade dans un environnement hautement explosif, les incohérences narratives sont légion et n’aident pas à l’immersion. Cerise sur le gâteau, le twist final asséné au marteau piqueur enfonce le clou.

     Terminons par évoquer le mystère qui plane autour du film, soi-disant inspiré du premier ouvrage d’une romancière énigmatique. Cette dernière porterait le même nom que l’héroïne du long métrage (Elly Conway donc), mais est inconnue au bataillon. À l’exception de réseaux sociaux (présumément faux) et d’une ombre la représentant sur la couverture du «vrai livre», il y a de fortes chances que cette personne n’existe pas. Certainement un joli coup marketing se cache derrière cette mascarade, et avec lui, une intrigue plus intéressante que celle du film.


Marvin Ancian

Appréciations

Nom Notes
Marvin Ancian 7