The Beekeeper

Affiche The Beekeeper
Réalisé par David Ayer
Pays de production États-Unis
Année 2024
Durée
Musique Kurt Wimmer
Genre Action, Thriller
Distributeur Ascot Elite
Acteurs Jason Statham, Jeremy Irons, Josh Hutcherson, Emmy Raver-Lampman
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 915

Critique

Jason Statham nous ressert la même soupe (ou plutôt le miel dans le cas présent) qu’il tambouille depuis vingt ans, à savoir un «vigilant movie» archi vu et revu. À réserver aux amateurs.

L’apiculteur Adam Clay (Jason Statham) est un personnage mystérieux et solitaire. Hébergé par une généreuse retraitée, son lourd passé se dévoile lorsqu’il décide de venger la mort de sa logeuse, victime d’un piratage financier fatal.

Ah, le «vigilant movie»! Il s’agit d’un genre popularisé par Charles Bronson, Bruce Willis ou plus récemment Liam Neeson, mettant en scène la vendetta d’un protagoniste s’affranchissant des règles et du «système». Ce procédé est souvent un prétexte à aligner les morts violentes sur fond de discours réactionnaire, où pour appliquer la justice, il faut se passer des lois. Bien qu’assez repoussant sur le papier, on peut parfois s’adonner à un plaisir coupable devant l’énormité de certaines situations ou d’une mise en scène débordant d’imagination de certaines scènes d’action, comme récemment dans la saga John Wick. Avec Jason Statham à l’affiche (véritable figure de proue du genre depuis une vingtaine d’années), David Ayer à la réalisation (dont Fury et Harsh Times émergent comme de très bons thrillers parmi sa médiocre filmographie) et Kurt Wimmer au scénario (l’homme à qui l’on doit le super Equilibrium… et une flopée de navets), il y avait de quoi espérer animer une soirée «bières et pizzas».

Le concept du scénario est amusant, avec son analogie entre la société et la ruche. En cas de fonctionnement dysfonctionnel dans la ruche, il est parfois nécessaire que certaines «ouvrières» tuent la reine pour refonder une nouvelle colonie sur des bases plus saines. Cette métaphore est un prétexte pour dérouler un discours sur l’état profond et la corruption des élites économiques et politiques (qui sont finalement les mêmes personnes). Malheureusement, cette idée prometteuse d’un potentiel plaisir rétrogrado-jubilatoire ne suffit pas à compenser l’ennui face à une succession de scènes d’action réalisées sans accroche ni génie. Jason Statham déroule son programme habituel dans un film qui ne fera pas le buzz au-delà des afficionados du genre.

Blaise Petitpierre

Appréciations

Nom Notes
Blaise Petitpierre 9