Réalisé par | David Fincher |
Titre original | The Killer |
Pays de production | États-Unis |
Année | 2023 |
Durée | |
Musique | Atticus Ross, Trent Reznor |
Genre | Thriller, Neo-noir |
Acteurs | Tilda Swinton, Michael Fassbender, Arliss Howard, Charles Parnell, Kerry O’Malley |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 913 |
David Fincher, avec sa dernière œuvre The Killer, m’a laissé avec un haussement de sourcils sceptique. Ce voyage dans l’esprit d’un assassin questionnant son existence avait le potentiel d’ébranler nos convictions, mais au lieu de ça, il recycle des impressions usées jusqu’à la corde. C’est comme voir un magicien révéler ses astuces - à la fin, il ne reste plus de magie.
L’influence des jeux vidéo dans le récit est évidente, et pas dans le bon sens du terme. Michael Fassbender, en tueur assoiffé de vengeance, parcourt un scénario qui ressemble trop à une suite de niveaux de jeu vidéo. Chaque «mini-boss» vaincu ne fait que souligner le manque d’originalité de l’histoire. Cela me rappelle Cosmopolis, où malgré une réalisation qui se voulait inventive, on finissait par se noyer dans un verbiage pseudo-philosophique qui sonnait creux.
Je ne peux m’empêcher de comparer The Killer à The Limits Of Control de Jim Jarmusch, qui, malgré des critiques mitigées, offrait une méditation authentique sur la puissance corrosive du capitalisme - un sujet traité avec un regard vraiment neuf. Fincher, cependant, nous sert un protagoniste qui semble sortir tout droit d’un moule éculé: l’homme solitaire et glacé, éternellement en introspection sur sa place dans le grand jeu de la haute société. Ça devient lassant.
Concernant la représentation des genres, je dois dire que Fincher m’avait habituée à mieux. Gone Girl était un feu d’artifice de nuances sur le patriarcat, explosif et intelligent. À côté, The Killer fait pâle figure, même si les rôles tenus par Kerry O’Malley et Tilda Swinton sont des bouffées d’air frais. Il faut plus qu’un personnage féminin fort pour élever un film, et là, on reste sur sa faim. Cet archétype de l’homme seul, mû par une vendetta amoureuse, commence sérieusement à fatiguer. Où est la finesse, l’originalité, la remise en question des stéréotypes éculés? Fincher avait la palette pour peindre quelque chose de grandiose, mais The Killer, malheureusement, ne dépasse pas le cadre d’une esquisse conventionnelle.
Ani Gabrielyan
Nom | Notes |
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Ani Gabrielyan | 12 |