Réalisé par | Greta Gerwig |
Titre original | Barbie |
Pays de production | USA |
Année | 2023 |
Durée | |
Musique | Mark Ronson, Andrew Wyatt, George Drakoulias |
Genre | Comédie |
Distributeur | Warner Bros |
Acteurs | Will Ferrell, Ryan Gosling, America Ferrera, Margot Robbie, Simu Liu, Emma Mackey |
Age légal | 8 ans |
Age suggéré | 10 ans |
N° cinéfeuilles | 904 |
« I’m a Barbie girl, in a Barbie world. Life in Plastic, it’s fantastic. You can brush my hair, undress me everywhere (…) », voici des paroles du “mémorable” tube de l’été 1997 du groupe Aqua. Et si ce film proposait quelque chose de tout aussi pop et divertissant, un feel good movie au-delà des clichés de genres qui avaient encore la part belle dans les 90’ ?
Le film commence par une voix over qui nous raconte sur un ton parodique que depuis la nuit des temps, les petites filles jouent à la poupée, représentant le plus souvent des poupons, mais advient la révolution : Barbie, la poupée adulte-mannequin. Ladite plastique agréable nous entraîne à sa suite dans son monde rose bonbon, où les Barbies dominent le monde. Cet univers fuchsia parlera probablement en particulier aux enfants qui ont longuement joué et grandit avec ces poupées, et au-delà ?
Malheureusement après une petite moitié de film, le disque se raye. On se retrouve avec une juxtaposition de gags et de plans disparates. Autrement dit, un scénario complètement brouillon. Un véritable fouillis même, résolument pénible au-delà de la nonantième minute réglementaire. Des longueurs en nombre, et surtout la vacuité la majorité des dialogues. Emplis d’une bien-pensance bon marché résolument post « me too », et donc forcément vendeuse ? Probablement de quoi faire réagir les plus conservateurs, et presque assez pour faire circuler d’autres représentations du féminin et du masculin auprès d’un large public. Sûrement une des intentions louables de ce film.
Le récit s’enroule sur lui-même, fait des boucles, et tourne en rond dans les quelques décors que compte le film. Initialement, ces derniers constituaient un aspect plutôt réjouissant, notamment par leur aspect carton-pâte, mais n’est pas Gondry qui veut. On oscille alors entre l’ennui profond, et une vaine quête de sens. On regrette alors que les ressources à disposition dussent être illimitées, à en croire le casting impressionnant. Margot Robbie en Barbie et Ryan Gosling en Ken font d’ailleurs le travail, et les rôles secondaires également.
Quant à l’humour, ingrédient incontournable d’un divertissement qui se présente volontiers comme jouant sur le second degré, excepté quelques gags assez visuels et deux ou trois punchlines qui ne fonctionnent pas trop mal, le rire aura été peu au rendez-vous.
Quelle tristesse de se retrouver face à ce qui se place comme une des sorties de l’été, voire l’événement cinéma du moment, comme devant un sport publicitaire à rallonges pour les produits Mattel, le rythme et les formules percutantes en moins !
Et si « Barbie » était à voir plutôt comme la photographie d’une époque ? Ce serait celle d’un monde globalisé nostalgique de la domination culturelle américaine ? Force est de constater que la planète Hollywood se montre tout juste capable de produire un long-métrage mal ficelé dont la structure desserre largement le propos. La machine à rêve semble résolument grippée, et ce n’est pas le divertissement grand public qualitatif léger et drôle que l’on pouvait espérer pour égayer la belle saison.
Noémie Baume
Nom | Notes |
---|---|
Noémie Baume | 10 |
Marvin Ancian | 14 |
14 | |
Fanny Lamoureux | 17 |
Amandine Gachnang | 17 |
Noé Maggetti | 11 |
Sabrina Schwob | 14 |