Ruby, l’ado Kraken

Affiche Ruby, l’ado Kraken
Réalisé par Kirk DeMicco
Titre original Ruby Gillman, Teenage Kraken
Pays de production USA
Année 2023
Durée
Musique Stephanie Economou
Genre Animation, Coming-of-age
Distributeur Universal
Acteurs Toni Collette, Jane Fonda, Lana Condor, Annie Murphy
Age légal 6 ans
Age suggéré 6 ans
N° cinéfeuilles 903

Critique

Le rival de Pixar n’a plus à se faire de soucis : désormais, les films des deux studios sont aussi médiocres les uns que les autres ! Malgré la présence d’une scénariste de South Park, Ruby, l’ado Kraken est incompréhensiblement mièvre et à aucun moment ne se hisse à la hauteur du Puss in Boots de 2022.


Le film suit une jeune fille timide mais gentille de quinze ans, Ruby Gillman (Lana Condor), qui cherche désespérément à s'intégrer au lycée d'Oceanside. Mais lorsqu'elle entre dans l'océan en enfreignant la règle de sa mère (Toni Collette), elle découvre qu'elle est la descendante directe de krakens aguerris qui protègent la terre et la mer des sirènes depuis des générations, et qu'elle est également destinée à hériter du trône de sa grand-mère, la reine guerrière des sept mers (Jane Fonda).


Adressons l’éléphant dans la pièce : comment se fait-il que personne dans le lycée d’Oceanside ne remarque que Ruby est un kraken ? Elle ne se transforme pas en kraken lorsqu’elle rentre dans l’eau ; elle ressemble déjà à un kraken dans la vie de tous les jours, mais avec des jeans et un pull-over. Aussi, toute la prémisse du film – sa destinée en tant que pieuvre gardienne des océans – apparaît comme une pure absurdité. Et le problème est que l’écriture n’est pas assez auto-référentielle pour nous convaincre qu’il s’agisse d’autre chose que d’une paresse scénaristique.


Disons-le, les premiers films de Dreamworks ne brillaient pas par leur esthétique. Pixar pour cela était bien au-dessus. Mais ils compensaient la laideur de leurs visuels par l’intelligence de leur écriture. Plus mature, plus cynique, plus méta. La présence de Pam Brady, qui a travaillé sur la série télévisée South Park, au scénario de Ruby était prometteur. Hélas, jamais le film ne s’élève au-delà d’un coming-of-age adolescent bien-pensant et peu drôle.


Mais étonnamment, alors que leur écriture diminue en qualité, celle de leur animation croît. Et si les designs en tant que tels ne marqueront pas l’histoire du cinéma, la fluidité des mouvements et la variété des effets rendent l’ensemble étrangement tolérable. Il ne faut juste pas trop se concentrer sur l’histoire…

Anthony Bekirov

Appréciations

Nom Notes
Anthony Bekirov 7