Alors on danse

Affiche Alors on danse
Réalisé par Michèle Laroque
Titre original Alors on danse
Pays de production France
Année 2021
Durée
Musique Alexis Rault
Genre Comédie
Distributeur Pathé Films
Acteurs Jeanne Balibar, Thierry Lhermitte, Patrick Timsit, Michèle Laroque, Isabelle Nanty, Antoine Duléry
Age légal 10 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 874

Critique

Dans cette troisième réalisation, Michèle Laroque continue d’explorer la veine comique, à la française. Comprenez des dialogues sans grande subtilité, un récit attendu, un peu abracadabrant, et cousu de fil blanc. Sans oublier une dose sirupeuse de bons sentiments.

«Voulez-vous coucher avec moi, ce soir?!» à fond les ballons, un golden retriever comme unique spectateur, et une sexagénaire qui s’égosille en passant l’aspirateur. Changement de décors: maison de maître, grande tablée guindée et plan rapproché sur un couple complice. Montage alterné pour surligner la frontière entre ces deux mondes incompatibles, qui pourtant, on le sent bien, vont s’entrechoquer.

Après Brillantissime (2017) et Chacun chez soi (2019), Michèle Laroque repasse derrière la caméra, tout en incarnant l’une des protagonistes du film (Sandra), pour cette adaptation en français de la comédie britannique Finding Your Feet (2017) de Richard Loncraine, qui semble profiter davantage de la subtilité de l’humour anglais, lorsque son adaptation outre-Manche tape dans le registre balourd.

Les mondes dépeints en introduction de Alors on danse finissent donc bel et bien par se confronter, on s’en doutait. L’épouse bourgeoise, Sandra (Michèle Laroque) débarque chez sa sœur soixante-huitarde Danie (Isabelle Nanty), lorsqu’elle découvre avec effroi les infidélités de son mari (Antoine Duléry). Une aînée rigide et pincée, une cadette grossière et rustre, comme deux métaphores stéréotypées des classes sociales, marquées avec la finesse d’un marqueur indélébile. Un exemple: la chienne de Danie répond au doux nom évocateur de Marx. Dans cette comédie romantique, le scénario mélange un récit léger sur fond de lutte des classes, qui s’absout grâce à la danse, seul point commun des deux sœurs. Bien qu’on ne ressente guère le feu dévorant de leur amour pour cet art du mouvement - Sandra a bien essayé de devenir professionnelle étant plus jeune, Danie suit des cours de danse pour soixantenaires retraités - c’est bien autour de la danse que tout se joue: la réconciliation des deux sœurs, comme une réconciliation de la nation française…

Ce long métrage suit les codes de la comédie romantique, sans aucune surprise. Alors on danse est un feel good movie, en ce sens; le spectateur n’est pas surpris, la bande originale est une succession de tubes réconfortants, l’on retrouve des têtes familières du genre en France, avec Thierry Lhermitte notamment, et le parcours des protagonistes prouvent qu’un saut dans l’inconnu, à n’importe quel âge, c’est possible.

Noémie Desarzens

Appréciations

Nom Notes
Noémie Desarzens 8