Ainbo, princesse d'Amazonie

Née au cœur de la forêt amazonienne, la jeune Ainbo (13 ans) rêve d’être la meilleure chasseuse de Candamo, son village natal, et cela au mépris de tous les dangers liés à la déforestation des lieux, un fléau qui menace son pays.

Au moment où le chef du village prend sa retraite, la meilleure amie d’Ainbo est chargée de prendre la relève. Ainbo et sa copine vont unir leurs forces et tenter de se frayer un chemin à travers la forêt amazonienne, à la recherche d’un arbre dont les racines miraculeuses possèdent des vertus médicinales susceptibles de lutter contre une «malédiction» qui a frappé depuis un certain temps tous les habitants du village.

Se greffent sur ce scénario peu conventionnel quelques problèmes familiaux: Ainbo a perdu de vue sa mère et cherche à la retrouver. Elle croisera aussi sur sa route son père (un «Blanc» à la mine patibulaire qui exploite sans vergogne les terres et les forêts amazoniennes). Ainbo sait heureusement que, pour vaincre ses ennemis et parvenir à ses fins, elle peut compter sur deux guides magiques qui vont fidèlement l’accompagner: Vaca, un tapir aussi costaud que maladroit, et Dillo, un tatou espiègle et efficace.

Ainbo, princesse d'Amazonie est un film d’animation au scénario imprévisible, aux séquences farfelues. Pas de fil (très) conducteur, pas de centre de gravité: on part dans tous les sens, il faut se cramponner et accepter images et décors très colorés, visages peu amènes et déformés, et environnement menaçant. Seules les dernières séquences sont (heureusement) porteuses de quelques signes avant-coureurs d’une atmosphère plus souriante… Fable par moments désordonnée, l'histoire se veut magique, déconcertante, réconfortante parfois aussi, et contemporaine puisqu’elle tente également de parler de courage et d’amitié, de force intérieure et de confiance en soi.