Réalisé par | Dominic Cooke |
Titre original | The Courier |
Pays de production | Grande-Bretagne, U.S.A. |
Année | 2021 |
Durée | |
Musique | Abel Korzeniowski |
Genre | Drame, Espionnage, Thriller, Biopic |
Distributeur | Ascot Elite |
Acteurs | Benedict Cumberbatch, Merab Ninidze, Jessie Buckley, Rachel Brosnahan, Angus Wright, James Schofield |
Age légal | 12 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 858 |
L’acteur Benedict Cumberbatch incarne une nouvelle fois une figure historique dans un biopic sans surprises mais appliqué. Il nous plonge avec conviction dans les arcanes de la crise des missiles de Cuba.
Difficile de se réinventer lorsque l’on propose un film d’espionnage situé pendant la guerre froide et labellisé «histoire vraie». Un espion ordinaire ne sort pas du rang et déroule un programme vu et revu: un marchand britannique ordinaire se retrouve être le passeur d’informations entre un haut gradé soviétique ayant à cœur d’éviter une guerre atomique et une CIA un peu larguée.
Si le menu est très classique, sa mise en œuvre est suffisamment appliquée pour être appréciée. La réalisation académique n’offre aucune surprise mais prend soin de plonger les protagonistes dans un environnement crédible reconstitué avec minutie. La photographie élégante procure également de très beaux tableaux. Et Benedict Cumberbatch semble avoir une vocation à interpréter des personnages ayant marqué le cours de l’histoire. Après Thomas Edison, Alan Turing, Julian Assange, Vincent van Gogh, Stephen Hawking, le voilà qui incarne Greville Wynne, ce businessman un peu largué qui devient malgré lui un élément clé dans la résolution de la crise des missiles de Cuba en 1962. L’acteur parvient à donner suffisamment d’épaisseur à ce personnage pour le rendre attachant. C’est d’ailleurs une des prouesses du film: malgré son point de vue britannique, tous les personnages, qu’ils soient américains, russes ou anglais y sont traités avec passablement de subtilité. On pense notamment à la belle figure qu’est Oleg Penkovsky (interprété avec justesse par Merab Ninidze), ce colonel soviétique qui passe de héros populaire à traître de la patrie. Son destin tragique et touchant fait carrément de l’ombre à Greville Wynne. Si le film offre de prime abord un point de vue quasi intimiste sur les coulisses de la crise des missiles de Cuba, il monte en intensité lors du dernier acte et parvient même à nous faire frissonner. Ne boudons pas notre plaisir!
Blaise Petitpierre
Nom | Notes |
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Blaise Petitpierre | 14 |