The Empty Man

Affiche The Empty Man
Réalisé par David Prior
Titre original The Empty Man
Pays de production U.S.A., France
Année 2020
Durée
Musique Christopher Young
Genre Epouvante-horreur, Thriller
Distributeur 20th Century Fox / Walt Disney Studios
Acteurs Aaron Poole, Stephen Root, Joel Courtney, James Badge Dale, Marin Ireland, Robert Aramayo
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 854

Critique

Avec des prémices captivantes dont les fans du Cercle se délecteraient et une deuxième moitié plus décevante, The Empty Man n’est pas une coquille vide mais manque finalement de saveur.

James Lasombra (James Badge Dale), ex-policier anéanti par la mort accidentelle de sa femme et de son fils, doit reprendre du service lorsque la fille de sa voisine, Amanda (Sasha Frolova), disparaît, tout comme d’autres adolescents de la ville. Le détective suspecte vite que cela pourrait être lié au mythe de l’Empty Man, qui se répand autour de lui et menace sa vie comme celle de ses proches…

La séquence d’ouverture, qui se déroule dans les montagnes du Bhoutan, éveille l’intérêt avec brio. Posant les bases d’un mystère que l’on imagine (ou du moins espère) envoutant et exposant les prémices d’une malédiction sanglante, elle réussit à effrayer sans trop en révéler. La suite, qui est quant à elle localisée aux États-Unis, est plus classique mais annonce une histoire de légende urbaine rappelant les réalisations horrifiques qui fleurissaient au début des années 2000, comme Le Cercle, The Grudge ou encore La Mort en ligne. Le programme s’annonçait donc alléchant, mais malheureusement, le film ne tient pas ses promesses jusqu’au bout.

Il propose de très bonnes idées, mais ne les creuse pas assez. Sans divulgâcher (puisque c’est l’équivalent francophone de «spoiler» et que le terme est quand même plus rigolo) le secret de cet «homme vide», le twist final se révèle savoureux, mais le fait qu’il implique une secte de fanatiques sent un peu le réchauffé, comme si ce trait narratif devenait un cliché et un rebondissement facile, après des œuvres comme Hérédité qui l’amenaient de manière plus subtile et réussie. De plus, les motivations des membres du groupe pour vénérer le personnage éponyme et les avantages qu’ils en retirent ne sont pas très clairs. Néanmoins, on ne peut pas nier que cette sinistre communauté offre à l’intrigue des moments bien angoissants, et on aurait donc presque tendance à pardonner ces égarements.

L’élément le plus efficace du film est sa dimension sonore. Les petits bruits que les victimes de l’Empty Man émettent avant de commettre ou subir des actes violents sont éparpillés en fond tout au long de l’histoire, ce qui donne alors l’impression d’une omniprésence de l’entité maléfique, qu’elle pourrait se manifester à tout instant, n’importe où. Ces petites touches, qui aident l’horreur à s’infuser plus efficacement, poussent le spectateur à faire davantage attention à ce qu’il voit et à se tenir aux aguets. Malgré tout, sur les 2 h 17 de sa durée, la réalisation peine à captiver totalement et aurait gagné à proposer une narration plus compacte ou davantage de scènes percutantes et effrayantes. Avec une première heure intrigante et réjouissante, une deuxième moitié partant un peu dans tous les sens et un final intéressant mais qui laisse plus de questions que de réponses (et surtout qui manque d’une intention claire qui créerait plus d’impact chez le spectateur), The Empty Man n’est pas un mauvais film en soi, mais n’est pas totalement satisfaisant non plus.


Amandine Gachnang

Appréciations

Nom Notes
Amandine Gachnang 15