Frankie

Affiche Frankie
Réalisé par Ira Sachs
Titre original Frankie
Pays de production France, Portugal
Année 2019
Durée
Musique Dickon Hinchliffe
Genre Drame
Distributeur Zinéma
Acteurs Isabelle Huppert, Pascal Greggory, Marisa Tomei, Brendan Gleeson, Jérémie Renier, Vinette Robinson
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 818
Bande annonce (Allociné)

Critique

Présenté cette année à Cannes (en compétition), Frankie parle d’une comédienne française, Françoise Crémond (Isabelle Huppert), qui vient d’apprendre qu’il ne lui reste plus que quelques mois à vivre et qui décide de passer ses vacances en famille à Sintra, au Portugal.

Vont se retrouver là une dizaine de personnes parmi lesquelles son premier mari, Michel (Pascal Greggory), son époux actuel, Jimmy (Brendan Gleeson), son fils Paul (Jérémie Renier) et une de ses meilleures amies, la coiffeuse Ilene (Marisa Tomei).

Tout ce petit monde va bavarder, évoquer des souvenirs et tirer un ou deux plans sur la comète au fil de quelques promenades et baignades dans la région. Trois générations de personnages confrontés les uns aux autres, sans que l’on puisse vraiment connaître les relations exactes qu’ils entretiennent entre eux, certains étant au courant de la maladie de Frankie et d’autres pas. Une Frankie qui apparaît volontiers manipulatrice et qui donne l’impression de vouloir tout contrôler avant sa mort, tout chercher à mettre en ordre dans sa famille, au sens très large du terme.

L’intrigue - malgré sa composante tragique - reste pourtant mince, dans un long métrage qui se voudrait choral et où se multiplient les petits problèmes intimistes et compliqués. On est loin de Juste la fin du monde (Xavier Dolan, 2016), un film qui, sur un thème assez proche (un jeune homme atteint du sida revient dans sa famille après douze années d’absence pour annoncer sa mort prochaine), avait réussi, dans une approche beaucoup plus dense et sensible, à susciter l’intérêt.

Avec le cinéaste américain Ira Sachs on en reste à des conversations assez banales et lassantes (anciens et actuels problèmes de couples, de logements à acquérir, d’argent à trouver). On relèvera l’excellente interprétation d’Isabelle Huppert, en demi-teinte, mais la comédienne ne peut pas, de par son rôle d’un personnage profondément atteint dans sa santé, prendre tout le poids du film sur ses épaules. La mise en scène est dépouillée et statique, l’écriture assez banale (caméra fixe), et si quelques séquences sont finement colorées (belle présence en particulier de la nature et beaux paysages), un certain flou s’inscrit assez vite dans les échanges entre tous ces personnages, l’intrigue n’offrant dès lors plus beaucoup d’intérêt.


Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 11
Serge Molla 5