Rémi sans famille

Affiche Rémi sans famille
Réalisé par Antoine Blossier
Titre original Rémi sans famille
Pays de production France
Année 2018
Durée
Genre Aventure, Famille
Distributeur Pathé Films
Acteurs Daniel Auteuil, Virginie Ledoyen, Ludivine Sagnier, Jonathan Zaccaï, Jacques Perrin, Maleaume Paquin
Age légal 8 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 803
Bande annonce (Allociné)

Critique

Le Sans famille d’Hector Malot subit une énième adaptation au cinéma. Ce nouveau film n’est pas très enthousiasmant.

Peut-être lit-on encore le grand classique de la littérature enfantine qu’est Sans famille. Le cinéma, en tout cas, ne semble pas s’en fatiguer. Publié en 1878, le célèbre roman s’est frotté à l’écran dès 1913 - film muet réalisé par Maurice Kéroul et Georges Monca - pour y revenir une fois le cinéma parlant installé, sous la caméra de Marc Allégret en 1934. Quatre versions ont suivi jusqu’au téléfilm de l’an 2000, le livre faisant même, en 1977, un détour par le Japon qui en a tiré un film d’animation.

 Rémi sans famille qui s’annonce à l’approche des Fêtes de fin d’année est signé Antoine Blossier. Il met en scène Jacques Perrin (Rémi adulte) et Daniel Auteuil (Vitalis). Les deux comédiens donnent quelque éclat à un film plutôt ennuyeux, que ne réussit pas à enchanter le jeune Maleaume Paquin dans le rôle de Rémi.

Elevé par Maman Barberin, Rémi ignore tout de ses origines. Si bien que lorsque l’argent manque dans la chaumière, Monsieur Barberin décide de l’emmener à l’orphelinat. Mais il est interrompu par la proposition d’un saltimbanque, Vitalis, qui perçoit un talent de chanteur chez le jeune garçon et veut l’exploiter. Ainsi commence pour Rémi une vie de liberté et d’apprentissage, dans la généreuse compagnie de son maître.

 Le film évolue dans une mise en scène vieillotte et un décor parfois racheté par la beauté des paysages de l’Aubrac (Massif central). Les répétitions de prises de vue en plongée finissent par lasser. Mais c’est surtout l’ampleur démesurée de la musique qui gâche toute suggestion poétique.

 En transformant la réalité du roman en un conte féerique, Antoine Blossier a raté l’occasion de donner à l’histoire une vérité contemporaine. Il en résulte une production plus proche des artifices de Walt Disney que d’un naturalisme propre à éveiller de nombreuses discussions en famille… Avant un Noël chargé de lumières et de cadeaux.


Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 9