Réalisé par | Steven Spielberg |
Titre original | The Post |
Pays de production | U.S.A. |
Année | 2017 |
Durée | |
Musique | John Williams |
Genre | Drame, Thriller |
Distributeur | Universal |
Acteurs | Tom Hanks, Carl Franklin, Sarah Paulson, Bradley Whitford, Bob Odenkirk, Tracy Letts |
Age légal | 10 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 783 |
Décidément, la fascination de Spielberg pour l’histoire - celle des Etats-Unis avant tout - n’est pas de celles qui se laissent ignorer. Après Lincoln en 2012 et Le Pont des espions en 2015 pour ne citer que les plus récents, le réalisateur se penche sur le scandale des papiers du Pentagone, qui ont révélé à l’Amérique l’implication mensongère de son gouvernement dans la guerre du Vietnam. En 1971, des extraits de l’étude McNamara sur le conflit commencent à être publiés dans le New York Times. Secrétaire de la Défense sous Kennedy puis Johnson, Robert McNamara avait en effet constitué durant les années 1960 des dossiers sur la progression, déjà compromise, des troupes en territoire ennemi.
Hormis un prologue (assez brillant) qui nous fait passer des feuilles de la jungle vietnamienne à celles, photocopiées en secret, des documents brûlants, Spielberg construit l’entier de son film sur les quelques jours qui entourent la révélation et ses conséquences. Ses héros? Les deux tenants du Washington Post Kay Graham (Meryl Streep), éditrice et directrice, et Ben Bradlee (Tom Hanks), rédacteur en chef, qui aime prendre des risques et voudrait voir le journal devenir d’importance nationale. Le New York Times ayant été mis hors jeu par une décision de la Cour, ce souhait a dès lors des chances de devenir réalité. Mais au prix de quel risque?
Le «suspens» (l’Histoire est déjà écrite) repose avant tout sur le personnage de Meryl Streep, tiraillée entre ses conseillers financiers et son équipe rédactionnelle, entre sa responsabilité familiale et citoyenne. On retrouve le goût de Spielberg pour les gens qui œuvrent pour le bien commun, indépendamment du danger qui plane. Mais pourquoi donc prétendre, dans ce thriller classique mais plutôt bien ficelé, à un vague discours féministe? Chapeau! la directrice ose s’affirmer dans un monde d’hommes, où l’a placée la mort subite de son mari. Dommage qu’elle soit le seul rôle féminin vraiment conséquent du film…
Adèle Morerod
Nom | Notes |
---|---|
Adèle Morerod | 11 |
Geneviève Praplan | 12 |
Nadia Roch | 16 |
Philippe Thonney | 12 |
Georges Blanc | 14 |
Serge Molla | 13 |