Réalisé par | Olivier Marchal |
Pays de production | France |
Année | 2017 |
Durée | |
Musique | Erwann Kermorvant |
Genre | Policier |
Distributeur | pathefilms |
Acteurs | Benoît Magimel, Michaël Youn, Laura Smet, Gringe, Idir Chender |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 778 |
Pendant la plus grande partie de Carbone, Olivier Marchal se renouvelle enfin, et cela faisait longtemps qu’on attendait ça. Car depuis son premier film, il nous resservait toujours la même chose. Des polars certes musclés mais répétitifs, entre des gangsters caricaturaux et des flics qui, pour être des héros, se devaient d’être psychologiquement détruits, enragés, alcooliques, orduriers ou limite borderline, et parfois même tout ça en même temps. Le tout servi par une mise en scène prétentieuse et par une désespérance maniaque et complaisante. Ces travers (certes en partie explicables par le passé du cinéaste) avaient, avec le temps, rendu son 36 quai des Orfèvres plus difficilement regardable et son MR 73 carrément insupportable.
Carbone, inspiré d’une histoire vraie, est d’un tout autre acabit. Le héros, superbement joué par Benoît Magimel qui confirme une fois de plus son immense talent, est un homme bon mais influençable, dans une situation professionnelle difficile. Sans faire d’autres plans que celui de s’en sortir dans l’immédiat, il va se laisser embarquer dans une odyssée sans retour en profitant d’une faille de la loi. Le succès immédiat de l’opération, de même que les contacts qu’il devra nouer emballeront la machine et le précipiteront dans une chute inexorable et intelligemment annoncée dès la première scène. L’intérêt du film n’est donc pas de savoir si tout finira bien ou non, mais de suivre l’itinéraire d’un homme pris à son propre piège. Le pathos et le pessimisme lassant d’Olivier Marchal sont tout de même présents (à travers le personnage joué par Laura Smet et ce qui lui arrive), mais à dose beaucoup plus supportable, dans la dernière partie. Moins explicative et brillante que d’habitude, la mise en scène est vraiment là pour servir le récit. Un polar efficace, solide, parfois brutal mais presque toujours pour de bonnes raisons. Et des acteurs impeccables dont Gérard Depardieu dans un rôle secondaire mais percutant.
Philippe Thonney
Nom | Notes |
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Philippe Thonney | 14 |