Mission Pays basque

Sibylle (Elodie Fontan), jeune parisienne ambitieuse, travaille, tout comme son fiancé, pour l'entreprise Euromarkt, qui vise à s'agrandir par une implantation toujours nouvelle de supermarchés. Sibylle est dès lors chargée de convaincre un homme qui joue le maboul (Daniel Prévost) à vendre sa quincaillerie, située dans la région basque - ce qu'elle pense pouvoir régler rapidement. Elle devra finalement négocier avec le neveu de ce dernier (Florent Peyre), qui n'a nulle intention de lui céder mais qui en profitera cependant pour la mener en bateau.

Sans surprise, les rapports, d'abord conflictuels, glissent progressivement vers des rapports amoureux. Le film repose sur une dichotomie radicale entre d'un côté les Parisiens, anxieux et préoccupés par l'argent; de l'autre les Basques, authentiques, spontanés et disposés au sacrifice par amour. Ce n'est pas tant l'opposition en elle-même qui dérange mais l'absence de distance quant aux clichés représentés. La vision fantasmée et rocambolesque du Pays basque - où il est possible de séquestrer des gendarmes, leur voler leur voiture, tirer à la kalachnikov - participe à nourrir la scission entre ces deux régions. Si certaines scènes font sourire, la plupart apparaissent maladroites et ne provoquent pas l'effet comique escompté. Echouant ainsi dans le seul but que le film paraît s'être fixé, son visionnement semble dispensable.