A bras ouverts

Affiche A bras ouverts
Réalisé par Philippe de Chauveron
Pays de production France
Année 2016
Durée
Musique Hervé Rakotofiringa
Genre Comédie
Distributeur elitefilms
Acteurs Christian Clavier, Elsa Zylberstein, Cyril Lecomte, Ary Abittan, Nanou Garcia
Age légal 6 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 766
Bande annonce (Allociné)

Critique

Comédie française qui ne s’aventure pas trop dans la grivoiserie, A bras ouverts reste un film assez ambigu. Peut-on vraiment rire de n’importe qui, par exemple des gens du voyage, des Roms et de leur mode de vie ? Jean-Etienne Fougerole (Christian Clavier) est un écrivain un peu «gauche caviar», apparemment humaniste, qui a épousé Daphné (Elsa Zylberstein), une riche héritière, assez snob et déconnectée du monde. Alors qu’il fait la promotion de son dernier livre dans un débat télévisé, il avance l’idée que les gens aisés pourraient bien faire un geste en accueillant chez eux des personnes qui sont dans le besoin. Son interlocuteur le met au défi de passer aux actes : pour ne pas perdre la face Fougerole prend son vis-à-vis au mot. Le soir même des Roms (qui avaient vu l’émission TV) sonnent à sa porte.

La confrontation des propriétaires de la villa cossue avec les nouveaux arrivants s’avère difficile, mais le film, faisant fi du réalisme, choisit les plaisanteries, les quiproquos, le comique de situation et les bons mots pour faire avancer le récit. Le cinéaste Philippe de Chauveron (Qu’est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?, 2014) ne recherche pas la subtilité. Pas de recul donc, pas d’autre motivation que celle de faire rigoler. La description des Roms en devient caricaturale, voire prévisible, et le comportement extraverti de leur chef Babik (AryAbittan) n’arrange en rien les affaires.

Si la première moitié du film se regarde tant bien que mal, A bras ouverts glisse ensuite vers des situations parfois ambiguës. Au spectateur de savoir s’il faut faire l’effort de s’adapter à l’humour, plus que limite parfois, du cinéaste et de ses scénaristes. Voilà une comédie complaisante, outrancière même pour certains qui ont déjà réagi sur les réseaux sociaux.

Antoine Rochat