Oppression

Depuis le décès de son époux, Mary, pédopsychiatre, vit seule avec son beau-fils Stephen paraplégique (Charlie Heaton) dans un chalet isolé de la Nouvelle-Angleterre. À l’approche d’une violente tempête de neige, Tom (Jacob Tremblay, acteur de Room), l’un de ses jeunes patients, est porté disparu. Mary, tout à coup sujette à des hallucinations et prise de paranoïa, est bien décidée à retrouver le jeune garçon. Cependant, est-elle en train de perdre la raison à croire que environnement immédiat qui vacille, que sa demeure est hantée ? Souffre-t-elle vraiment de terreurs nocturnes comme le diagnostique son médecin ou les bruits et apparitions dont elle témoigne s’inscrivent-ils dans le réel ?

C’est bien de suggérer plus que de montrer, de multiplier les moments de tension et les effets de surprise, mais cela ne suffit pas ; il faut en sus du talent, résister au nappage sonore toujours tentateur, et surtout tenir entre les mains un scénario solide qui ne s’effiloche pas au fur et à mesure de l’avancée du film. Or, la faiblesse de cette réalisation est due à un récit qui, après avoir ouvert bien des portes, les referme sans conviction. Et ce n’est pas Naomi Watts qui ici sauvera un film dont on s’abstiendra sans hésiter.