Destinées sentimentales (Les)

Affiche Destinées sentimentales (Les)
Réalisé par Olivier Assayas
Pays de production France, Suisse
Année 2000
Durée
Genre Comédie dramatique
Distributeur inconnu
Acteurs Isabelle Huppert, Charles Berling, André Marcon, Emmanuelle Béart, Dominique Reymond
Age légal 10 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 394
Bande annonce (Allociné)

Critique

Plateau prestigieux, somptueux film à costumes, le (très, trop) long métrage est inspiré du roman éponyme de Jacques Chardonne, auteur jadis à la mode qui peut rester dans son purgatoire... La longue fresque apparemment ""préformatée"" pour le petit écran s'étend de 1900 à 1930 et raconte l'histoire d'un pasteur divorcé qui s'éprend d'une jeune femme et reprend les rênes de la fabrique familiale de porcelaine à Limoges.

Reconstitution appliquée, LES DESTINEES SENTIMENTALES ne mènent pas très loin, sinon vers une bonne série télévisée estivale...

Daniel Grivel


Jean est pasteur. Il est père de famille, son mariage bat de l’aile. Sa rencontre avec Pauline marque un tournant dans sa vie. Il décide de quitter sa femme, défiant les qu’en-dira-t-on des protestants qui l’envi­ronnent, ainsi que son pastorat. Pauline et lui partent vivre leur amour et refaire leur vie en Suisse. Les années passent, Jean est rappelé à Limoges pour reprendre la succession de la faïencerie familiale. Leurs vies, marquées par la guerre de 14-18, vont évoluer au fil des coups du temps, unies envers et contre tout, vacillant sous le poids des années.

De ses DESTINEES SENTIMENTALES, Olivier Assayas a, semble-t-il, oublié l’essentiel: les sentiments. Son film, sec, lisse et glacé semble figé, telles les années qui défilent lentement et froidement devant nos yeux. Sa fresque dynastique sans saveur ni parfum, met en scène un couple (Charles Berling et Emmanuelle Béart, désespérément transparents), uni «dans l’adversité», qui va traverser la première moitié du XXe siècle (on regrettera l’évocation superficielle de la guerre, ayant cependant transformé notre héros et son pays, et de la révolution industrielle, à peine développée, bien qu’omniprésente).

Du roman de Jacques Chardonne, le réalisateur extrait un fade tableau inanimé, d’un classicisme aigu et décevant. Le temps, qui fascine Olivier Assayas, coule sans laisser de réelles traces (les quelques rides et cheveux blancs, grimages peu crédibles du couple, ne suffisent pas à rendre palpables ces «dures» années écoulées). Aucune émotion ne s’échappe de cette histoire sans chair ni sang, ennuyeuse et effacée à l’opposé de leurs vies.

Sophie Elmoznino

Ancien membre

Appréciations

Nom Notes
Georges Blanc 14
Ancien membre 13
Daniel Grivel 13
Ancien membre 13
Maurice Terrail 15
Antoine Rochat 12