Chocolat

Affiche Chocolat
Réalisé par Roschdy Zem
Pays de production France
Année 2014
Durée
Musique Gabriel Yared
Genre Biopic
Distributeur elitefilms
Acteurs Omar Sy, Frédéric Pierrot, Olivier Gourmet, Clotilde Hesme, James Thiérrée
Age légal 12 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 740
Bande annonce (Allociné)

Critique

Roschdy Zem s’inspire ici d’un livre de Gérard Noiriel (Chocolat, clown nègre: l’histoire oubliée du premier artiste noir de la scène française) pour retracer le destin assez incroyable de Rafael Padilla, alias «Chocolat», un clown qui disparaît en 1917, alors qu’il avait à peine quarante ans. Les trois films précédents du réalisateur français (Mauvaise Foi, Omar m’a tuer et Bodybuilder) ont tous un point commun qu’on retrouve ici, celui d’aborder le problème du racisme sous diverses formes.

Le récit démarre à la fin du XIXe. Chocolat (Omar Sy), une vingtaine d’années, se produit dans un petit cirque ambulant de province avec Foottit (James Thierrée), un autre amuseur public, acrobate à ses heures. Leur duo remporte très vite un immense succès et tous deux vont monter à Paris, avant de se séparer au bout de quelques années (en 1910). Du cirque au théâtre (Chocolat jouera Othello au Théâtre Antoine), de l’anonymat à la célébrité, le premier artiste noir de la scène française connaîtra la gloire et l’argent facile, mais aussi les discriminations raciales qui se mettront en travers de sa route. Il se fera traiter publiquement de «nègre» ou d’«indigène», il en sera affecté et finira par se laisser aller, sombrant dans l’alcool et l’oubli.
Ce parcours hors du commun est avant tout l’histoire d’une amitié de deux hommes: Foottit, clown blanc autoritaire, et Chocolat, clown noir d’origine cubaine qui finira par devenir le souffre-douleur de son compagnon.

Dans ce biopic intéressant l’acteur-réalisateur Roschdy Zem a réuni un casting de choix, avec Omar Sy, James Thierrée, Olivier Gourmet, Noémie Lvovsky, tous excellents. La structure du film est classique, et le montage bien maîtrisé. Les dialogues sont parfaits (rien de franchouillard), la description sociale se fait par petites touches discrètes, et les décors ont été l’objet d’un soin tout particulier. Cette réflexion sur le monde du spectacle et sur la place d’un «negro» dans la société parisienne du début du XXe est une jolie réussite.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 16
Georges Blanc 13
Anne-Béatrice Schwab 16