Avis de mistral

Affiche Avis de mistral
Réalisé par Rose Bosch
Pays de production France
Année 2013
Durée
Genre Comédie dramatique
Distributeur pathefilms
Acteurs Jean Reno, Anna Galiena, Chloé Jouannet, Hugo Dessioux, Lukas Pelissier
Age légal 8 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 699
Bande annonce (Allociné)

Critique

Suite à des histoires de famille compliquées, Paul (Jean Reno), un ancien hippie réincarné en vieil ours misanthrope, et qui vit seul dans une petite maison en Provence, n’a jamais vu ses petits-enfants, aujourd’hui adolescents. Et les voilà qui débarquent, contraints et forcés, pour les vacances d’été. La première rencontre et la cohabitation seront forcément difficiles, et propices à une comédie dramatique qui aurait pu être mordante, touchante ou simplement drôle… mais qui n’est rien de tout cela.

Qu’est-il arrivé à Rose Bosch? Après avoir mis sa patte de scénariste et/ou réalisatrice dans des projets parfois ampoulés mais gigantesques et ambitieux (1492, La rafale, elle avait sans doute besoin de vacances. Mais elle aurait mieux fait d’en prendre vraiment que de se lancer dans cette comédie mollassonne et prévisible. On a très vite compris le ressort dramatique du dialogue impossible entre des ados, dont la seule préoccupation est de trouver du réseau pour leur téléphone dans ce coin perdu, et le grand-père bourru que rien n’intéresse sinon sa plantation d’oliviers. On y ajoute pour la jeune fille un chagrin d’amour saupoudré d’ecstasy, et pour le garçon des émois envers une belle femme qui pourrait être sa mère, et on a fait en gros le tour du sujet.

Toutefois ce n’était pas joué d’avance, on a quand même quelques regrets. Certaines scènes, prises séparément, sont sympathiques, comme la rencontre au coin du feu de Paul avec ses anciens amis «peace and love», pendant laquelle on a le plaisir de voir Hugues Aufray chanter quelques vieilles chansons. Un autre regret concerne le troisième petit-fils de Paul, qui est plus jeune que les deux autres et surtout sourd-muet. On se dit que les rapports entre ce garçon touchant et son grand-père offriront quelques jolis moments, mais ça ne donne rien non plus. Pourquoi alors avoir mis ce personnage d’enfant handicapé, si ce n’est pour embellir la bande-annonce?

Jean Reno nous rejoue le même numéro monolithique qu’il nous fait depuis longtemps. On regrette l’époque révolue où il avait envie de jouer, et pas juste d’être là. Anna Galiena et Aure Atika n’ont pas grand-chose à faire. Finalement, le personnage le plus touchant est celui du garçonnet. Une fois de plus donc, le cinéma français nous propose une comédie avortée, gentillette et inoffensive.
 

Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 7
Daniel Grivel 4
Antoine Rochat 9