Frances Ha

Affiche Frances Ha
Réalisé par Noah Baumbach
Pays de production U.S.A.
Année 2012
Durée
Genre Comédie dramatique
Distributeur filmcoopi
Acteurs Greta Gerwig, Mickey Sumner, Adam Driver, Michael Zegen, Patrick Heusinger
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 684
Bande annonce (Allociné)

Critique

Frances Ha est l’un de ces petits films sans prétention, résolument indépendants  et qui, par conséquent, restent jusqu’au bout fidèles à leur sujet. Noah Baumbach, l’auteur de Les Berkman se séparent, a dû par le passé tourner avec peu de moyens. Cette fois, le petit budget est un parti pris. «Nous nous sommes mis d’accord sur un concept, réduire l’équipe du film au minimum vital.» Autrement dit, prendre le temps de tourner, de changer de saison, de se déplacer dans d’autres villes et ensuite, faire des choix.
Frances (Greta Gerwig) est apprentie dans une troupe de danse. Elle vit à New York avec sa meilleure amie, Sophie (Mickey Sumner, la fille du chanteur Sting), une existence presque fusionnelle. Le jour où Sophie décide d’emménager avec l’homme de sa vie, elle perd ce qui constituait le pilier de son existence. Sans argent pour louer son propre appartement, elle cherche d’autres cohabitations, rythmant sa vie par ses changements d’adresse. Car, pour le reste, ses journées sont pleines de désordre.
Le scénario du film a été coécrit par Noah Baumbach et Greta Gerwig. L’actrice principale y a mis du sien, de ce qu’elle a vu autour d’elle. «Je connais beaucoup de danseurs qui ont fait l’expérience de Frances dans le film.» Plantée surtout dans le milieu artistique newyorkais, la caméra capte une histoire au ton de vérité. La difficulté de se mettre en selle lorsqu’on veut vivre en artiste est générale. Mais s’y ajoute un élément fondamental, le passage à la vie d’adulte après l’université. Frances a 27 ans; à cet âge, on prend des engagements professionnels, on commence à gagner sa vie. Pour elle, ce passage est d’autant plus complexe que la compagnie de danse où elle travaille n’a pas vraiment besoin d’elle.
On voudrait souvent pousser Frances à faire ceci plutôt que cela; parfois, son hystérie et ses maladresses irritent, elle n’en est pas moins attachante. Le portrait est juste et souvent drôle. C’est celui d’une jeune femme que les circonstances ont plongée dans l’instabilité, c’est aussi celui de petits groupes de jeunes intellectuels qui tentent simplement, avec beaucoup de bonne volonté, de réaliser leurs rêves.

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 15
Daniel Grivel 12
Anne-Béatrice Schwab 13
Antoine Rochat 13