Courses-poursuites de vaisseaux spatiaux jusqu’aux confins de la galaxie, combats dans l’espace, vols en rase-mottes sur une planète habitée par d’étranges et maléfiques créatures, un héros aux oreilles pointues, Spock (Zachary Quinto), venu paraît-il d’une autre planète, Vulcain: le dernier film de l’univers Star Trek créé par Roddenberry dans les années 1960, nous en met plein la vue et les oreilles. Oserai-je l’avouer ici? Star Trek Into Darkness de J.J. Abrams est le premier blockbuster de la série devenue culte que je vois. Comment ai-je pu échapper à cette fiction qui a suscité au cours du temps six séries télévisées et douze longs métrages, et fait des millions de fans dans le monde? Ces derniers vous diront que le réalisateur s’inspire dans cet épisode plus de Star Wars que de Star Trek pour ses scènes d’action et qu’il a «starwarisé» l’univers de Roddenberry.
L’histoire m’a paru un brin obscure: Starfleet, institution chargée de la défense de la Fédération des planètes unies est menacée par un terroriste du nom de John Harrison (enedict Cumberbatch) qui veut détruire la flotte et les valeurs qu'elle représente. Après une attaque sur Londres, l'individu s'enfuit aux confins de la galaxie, plongeant le monde dans le chaos. L'amiral Marcus (Peter Weller) autorise le capitaine Kirk (Chris Pine) à se venger et à traquer Harrison à bord de l’USS Enterprise jusque sur une planète appartenant aux Klingons. Voilà pour l’argument. On ne s’attache pas vraiment aux personnages des «gentils» qui veulent sauver le monde, on s’ennuie un peu et on survole cette guerre de vengeance sans s’intéresser véritablement à l’intrigue, tout en baissant parfois la tête pour éviter les projectiles. Car le film est en 3D, ce qui le rend plus… percutant! Ça, c’est l’avis d’une profane. Les fans, eux, en auront sûrement un tout autre.