Critique
Quelle idée de s’amouracher d’une femme déjà maquée à deux voyous incarcérés pour un gros casse! C’est pourtant ce qui arrive à Jean-Christophe alias JC (François Damiens), gardien de prison, homme timide et renfermé, dont la vie rangée est aussi terne que le taudis sombre qu’il habite. Une fois par semaine, il va à un cours de tango, véritable bouffée d’air dans sa vie étriquée. C’est là qu’il rencontre Alice (Anne Paulicevich), qui le met en émoi. Quelques jours plus tard, il a la surprise de la croiser au parloir de la prison où il travaille. Elle est venue voir Fernand (Sergi López) et Dominic (Jan Hammenecker), deux détenus récemment incarcérés. JC se retrouve bien malgré lui au cœur d’un étrange triangle amoureux. Fasciné par Alice, qui est aussi la mère délurée d’un ado, avec lequel elle entretient une relation ambiguë, JC le maniaque du règlement carcéral se décide à le transgresser de façon rocambolesque.
Le film, primé à la Mostra de Venise (Prix spécial du Jury dans la catégorie «Orizzonti») se termine de la façon la plus déjantée qui soit, laissant pour le moins perplexe et escamotant le mal-être du jeune fils à qui ses géniteurs infligent une vérité pour le moins déstabilisante et l’entraînent dans leur cavale. D’où un certain malaise. Le tango qui rend libre nous vaut quelques scènes rythmées et cocasses, quand tous les détenus décident de suivre le cours que des Argentins donnent à Fernand qui veut reconquérir le cœur de sa femme avec cette danse.
Note: 9
Appréciations
Nom |
Notes |
Daniel Grivel |
10 |
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9 |
Serge Molla |
14 |
Geneviève Praplan |
15 |
Anne-Béatrice Schwab |
14 |