Une pour toutes

Affiche Une pour toutes
Réalisé par Claude Lelouch
Pays de production France
Année 1999
Durée
Musique Francis Lai
Genre Comédie
Distributeur Bac Films
Acteurs Marianne Denicourt, Jean-Pierre Marielle, Anne Parillaud, Alessandra Martines, Olivia Bonamy
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 385
Bande annonce (Allociné)

Critique

Quatre jeunes femmes, trois actrices sans emploi et une hôtesse de l'air, décident de se venger des hommes et au passage de les plumer. A tour de rôle, elles voyagent en Concorde afin de séduire les hommes d'affaires et autres habitués de ces vols réservés aux gens fortunés. Avec un chef d'orchestre, elles se font passer pour les descendantes de Bach, avec un dictateur africain celles d'Albert Schweizer. Enfin, elles sont descendantes de Marie-Antoinette (la reine) avec un propriétaire de casino, amateur de châteaux et passionné par l'histoire de France, en particulier le XVIIIe siècle évidemment.

Parallèlement à leur histoire, un commissaire de police (Jean-Pierre Marielle) cherche un metteur en scène capable de faire un film d'une des innombrables histoires incroyables et étonnantes tirées de son expérience à la Brigade Mondaine.

Lorsque Lelouch nous présente ces femmes blessées, humiliées, constamment confrontées à la concupiscence des hommes, au harcèlement sexuel ou à leur muflerie, il frappe juste, et nous lui en sommes reconnaissants. Leur désir de revanche nous paraît juste et légitime, et nous leur souhaitons de réussir. Mais pour y arriver, le scénario de Lelouch use de ficelles un peu trop grosses, bien qu'il se soit inspiré en partie d'une histoire vraie.

Une fois de plus, Lelouch se met en scène lui-même, ainsi que sa chère moitié, la seule à échapper aux épreuves de sélection des actrices auxquelles il soumet les autres comédiennes.

Libre à lui de persister et signer, mais puisqu'il nous rappelle, d'entrée de jeu et avec un sens parfait de l'autodérision, que son précédent film fut «un bide», pourquoi continue-t-il à nous servir la même recette? A moins que cet humour-là ne soit pour lui qu'une manière de régler ses comptes avec le public inculte, qu'il a cette fois décidé d'initier à Tchekhov, nous avouons notre incompréhension.

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