Amour dure trois ans (L')

Affiche Amour dure trois ans (L')
Réalisé par Frédéric Beigbeder
Pays de production France
Année 2011
Durée
Musique Martin Rappeneau
Genre Romance, Comédie
Distributeur pathefilms
Acteurs JoeyStarr, Frédérique Bel, Louise Bourgoin, Gaspard Proust, Jonathan Lambert
Age légal 14 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 650
Bande annonce (Allociné)

Critique

Il y a quinze ans, Frédéric Beigbeder publiait un roman d’inspiration autobiographique, L’Amour dure trois ans. Aujourd’hui, il adapte son livre au cinéma et nous propose une comédie sexo-romantique verbeuse et longuette.

Suite à son divorce, Marc (Gaspard Proust) paraît revenu de tout. Il rencontre alors Alice (Louise Bourgoin) qui lui redonne le goût de l’existence. A partir de là, pas besoin de se prendre la tête: rencontre, disputes, séparation et retrouvailles, le reste à l’avenant.

Séquences de bars nocturnes (Marc, écrivain, est aussi chroniqueur mondain de nuit), passages obligés par le monde de l’édition et des prix littéraires (Frédéric Beigbeder les connaît bien), scènes d’enterrement (où l’on drague) et de mariage (où le héros fait un discours d’un pessimisme de gauche incongru et moralisateur), considérations oiseuses sur le sexe, bref, toute la panoplie de la comédie sentimentalo-égrillarde qui se veut dans le vent. S’ajoutent encore quelques gesticulations médiatiques du héros, quelques interviews télé (pour faire sérieux) avec de «vrais» écrivains (on croise Marc Levy, Alain Finkielkraut, Paul Nizon et d’autres), tout cela dans le désordre. A sauver de cette aventure une ou deux digressions sur la vie mondaine et sur la superficialité de certains personnages.

Passer de la littérature au cinéma n’est pas chose aisée: le langage des images n’est pas celui des mots. Avec L’Amour dure trois ans, on reste dans le monde des plaisanteries verbales, les jeux de mots fleurissent, les dialogues s’efforcent de faire mouche, et le héros en rajoute encore en nous faisant le coup du récitant qui raconte ses états d’âme. Tout ce petit monde s’écoute parler, se regarde le nombril (au mieux) ou en dessous (pour le pire). Un milieu aisé, bling-bling, sans intérêt. Le film glisse du côté du cynisme et de la vulgarité, et ne fait même plus rire: vous pouvez cliquer sur «corbeille».

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 8
Georges Blanc 10
Daniel Grivel 8