Beur sur la ville

Affiche Beur sur la ville
Réalisé par Djamel Bensalah
Pays de production France
Année 2010
Durée
Musique Rachid Taha
Genre Comédie, Policier
Distributeur Paramount Pictures France
Acteurs Josiane Balasko, Sandrine Kiberlain, Booder, Issa Doumbia, Steve Tran
Age légal 10 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 644
Bande annonce (Allociné)

Critique

BEUR SUR LA VILLE, entreprise pour le moins saugrenue, se veut-elle comédie «black-blanc-beur»? ou polar parodique? De toutes façons, on est loin du compte: ramassis de mauvaises blagues, le film se prend les pieds dans le tapis, s’éparpille et part en miettes.

Khalid Belkacem (Booder) est un jeune Algérien qui n’a rien fait de bon jusqu’à ce jour. Stagiaire-policier, il est tout à coup promu - magouilles politiques aidant - au grade de lieutenant. Chargé d’une enquête sur un triple meurtre sordide, il «n’en touche pas une» et patauge. Une équipe policière communautaire black-blanc-beur - dans laquelle on a encore ajouté un Chinois - lui prêtera main forte. Avec les complicités réunies du hasard et d’un scénario assommant de bêtise, il finira par dénicher le coupable, ce qui lui vaudra les remerciements solennels des autorités pour «services rendus à la nation».

Le «hic», dans cette affaire, c’est que tout est franchement lourd, sinon vulgaire. Djamel Bensalah (IL ETAIT UNE FOIS DANS L’OUED, 2005) privilégie la gaudriole. Filatures sans queue ni tête, chassés-croisés de gardiens de la paix caricaturaux, amourettes stéréotypées, poursuites avortées, rien ne fonctionne. Dans ce désordre narratif et cinématographique permanent se bousculent une douzaine d’acteurs connus - bonne prestation de Sandrine Kiberlain dans un rôle d’inspectrice de police -, qui ne parviennent pas à tirer hors de l’ornière une œuvrette constituée d’une suite de sketches plats et ridicules.

Note: 5

Antoine Rochat