Réalisé par | Nicolas Winding Refn |
Titre original | Drive |
Pays de production | U.S.A. |
Année | 2011 |
Durée | |
Musique | Cliff Martinez |
Genre | Action, Thriller |
Distributeur | elitefilms |
Acteurs | Albert Brooks, Ryan Gosling, Oscar Isaac, Carey Mulligan, Bryan Cranston |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 637 |
Les téléspectateurs du palmarès ont peut-être remarqué le réalisateur, grand binoclard flegmatique au sourire rare... Il est pourtant l’auteur d’un film de genre ruisselant d’adrénaline et d’hémoglobine, ce qui prouve qu’il faut se méfier de l’eau qui dort. Son héros, sorte de poor lonesome cowboy, «le pilote» (Ray Gosling, à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession), a une double vie dans la Cité des Anges: de jour, il fait des cascades de voitures pour des films; la nuit, il loue son talent d’as du volant à des malfaiteurs, mettant - sans y participer - les auteurs d’un casse hors de portée de la police. Mais voilà qu’un jour il s’éprend d’une charmante jeune femme et se prend d’affection pour son fiston. L’idylle est suspendue par la sortie de prison du compagnon (et père de l’enfant). Celui-ci, décidé à se ranger des voitures (!), accepte de tenter une ultime opération qui devrait le mettre à l’abri des soucis financiers. Mais le coup est un piège - il s’agissait en fait de récupérer pour un mafieux un million de dollars qu’il voulait restituer à un clan rival pour éviter une guerre fratricide -, et tout foire. Le temps de la vengeance est venu pour le pilote.
La vision de presse l’a attesté, il y a un public pour ce genre de série B qui ne prend pas trop la tête: les affreux le sont vraiment, les gentils sont trognons, et les règlements de compte sont sanglants plus qu’à satiété. Trop, c’est trop. Le (Grand-) Guignol, ça suffit!
Daniel Grivel
A Cannes, certains critiques qui ont la palme facile ont attendu une récompense pour Drive - qui a effectivement obtenu le Prix de la mise en scène. Il est vrai que tout commence bien. La course-poursuite qui fait vibrer les premiers plans est d’une réelle intelligence. Toutefois, ce niveau-là ne se maintient pas suffisamment par la suite pour faire un chef-d’œuvre de ce film policier plutôt sympathique. L’histoire se passe à Los Angeles. Le héros est beau et peu loquace. Sa passion pour le volant est connue, on l’appelle «Driver» (Ryan Gosling). Il partage son temps de travail entre la mécanique sur auto et des cascades pour le cinéma. La nuit, parfois, il aide des malfrats dans leur fuite, toujours pour le plaisir de conduire. Mais voilà qu’il rencontre Irene (Carey Mulligan).
Nicolas Winding Refn, réalisateur danois qui signe ici ses débuts aux USA, est capable de mises en scène soignées, de tensions mesurées et d’intrigues pas trop convenues. Il excelle moins, en revanche, en matière de caractères et son sens psychologique n’est pas de première finesse. Son «Driver» est un tendre, voire un honnête homme pendant une bonne partie du film. Mais que se présente l’occasion d’en découdre avec ceux qui fixent des limites à son bonheur, et le voilà plus dur que dur. Comment comprendre que ce héros discret, attentif aux enfants, soit capable d’autant de coups? Son amour pour les voitures semble de plus en plus servir de compensation à sa haine des êtres humains - très, très corrompus, certes. Si l’on peut expliquer par le genre du film la violence dans laquelle DRIVE dégénère, son sadisme, lui, est inacceptable.
Geneviève Praplan
Ancien membre
Nom | Notes |
---|---|
Daniel Grivel | 11 |
Geneviève Praplan | 12 |
Serge Molla | 11 |
Anne-Béatrice Schwab | 16 |
Maurice Terrail | 12 |