Réalisé par | Jeanne Labrune |
Pays de production | France |
Année | 2009 |
Durée | |
Musique | André Mergenthaler |
Genre | Comédie |
Distributeur | montblanc |
Acteurs | Isabelle Huppert, Bouli Lanners, Richard Debuisne, Valérie Dréville, Sabila Moussadek |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 625 |
Jeanne Labrune réalise un film à thèse et raconte, par un jeu d’écriture adroit, la crise identitaire d’une prostituée et celle d’un psychanalyste quadragénaire. Mais comment expliquer que le tandem Jeanne Labrune/Richard Debuisne (...) ait pris le parti de traiter sans une once d’humour ce scénario? D’autant qu’ayant choisi de dénoncer l’omnipotence de l’argent dans notre société, il était plus efficace et moins sentencieux d’aborder ce sujet en le distanciant par l’humour plutôt qu’en utilisant le premier degré dont la naïveté est confondante? Il n’est pas nécessaire d’appuyer tous ses effets pour faire comprendre son propos, quelle qu’en soit la complexité. Alors que le but recherché par une telle entreprise était de dénoncer avec force les dérives de la société moderne, et par là-même de concourir au développement de certaines idées humanistes. De fait, avec ce traitement frontal, Sans queue ni tête ne parvient pas à l’atteindre.
Quant au casting, il est irréprochable, mais les personnages demeurent froids, sans profondeur, conformes à l’histoire dans laquelle ils évoluent. Seuls certains seconds rôles parviennent à donner du rythme au film: Didier Bezace est savoureux dans son rôle de patient déprimé sarcastique, et Valérie Dréville incarne si finement son personnage que son interprétation en est troublante.
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