Sainte Victoire (La)

Affiche Sainte Victoire (La)
Réalisé par François Favrat
Pays de production France
Année 2008
Durée
Musique Frédéric Fortuny, Jeff Hallam
Genre Thriller, Drame
Distributeur Mars Distribution
Acteurs Sami Bouajila, Christian Clavier, Clovis Cornillac, Valérie Benguigui, Vimala Pons
Age légal 7 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 604
Bande annonce (Allociné)

Critique

Issu d’un milieu modeste des banlieues, Xavier (Clovis Cornillac) est un jeune loup aux dents longues, très longues. Fasciné par les signes extérieurs de la réussite et de la richesse, il s’est juré d’avoir lui aussi sa part du gâteau et de devenir l’un de ces hommes sûrs d’eux, satisfaits, bien mis, Rolex au poignet, riches et enviés, bref! il s’est juré d’y arriver.

Le chemin pour parvenir à ses fins semble tout d’abord aisé: au prix de quelques petits mensonges, se créer un passé, un métier, une vitrine professionnelle brillante… Mais Xavier comprend vite qu’il lui faut encore obtenir l’appui de ceux qui usent et abusent du pouvoir. Pour pouvoir grimper, il jette son dévolu sur un candidat (Christian Clavier) à la mairie d’Aix-en-Provence et se rend indispensable dans le cadre de sa campagne électorale. Las! les mensonges deviennent de plus en plus gros, le sentiment d’imposture s’installe, pourrit la vie et les relations, la machine s’emballe et les lendemains ne chanteront pas.

Si la problématique du film est intéressante, les moyens mis en œuvre par le réalisateur pour y apporter un point de vue original ou au moins toucher le spectateur ne sont pas à la hauteur du projet. Les personnages sont outranciers, manquent de subtilité et de complexité, le héros vire hystérique, la construction et le rythme de la réalisation itou. La (montagne) Sainte-Victoire, utilisée comme décor dans quelques scènes, n’est qu’un prétexte à un jeu de mot qui n’atteint pas les sommets.

Au final, le réalisateur semble prêcher pour une forme de déterminisme social désespérant. Reste une jolie histoire d’amour, victoire amère à défaut d’être finale.

Anne-Béatrice Schwab