Fame

Affiche Fame
Réalisé par Kevin Tancharoen
Pays de production U.S.A.
Année 2009
Durée
Musique Mark Isham
Genre Comédie, Musical
Distributeur Metropolitan FilmExport
Acteurs Kay Panabaker, Walter Perez, Naturi Naughton, Asher Book, Kherington Payne
Age légal 7 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 602
Bande annonce (Allociné)

Critique

Alors que l’original avait inspiré des millions de jeunes fans, le remake semble s’inspirer des jeunes pour créer des fans. Privé de la face sombre du premier opus, cela donne une suite de clichés très peu inspirée et banalement prétentieuse.

Les comédies musicales connaissent un tel regain d’intérêt auprès du jeune public qu’il semble très étonnant que le remake de FAME n’arrive qu’aujourd’hui sur nos écrans. Car l’époque a changé, et il fallait bien remettre au goût du jour le film aux six Oscars d’Alan Parker. La «réinvention» (...) a ainsi, de toute évidence, pour ambition de concocter le FAME de la génération 2000.

A ce titre, si l’on s’amuse à jouer au jeu des sept erreurs, le remake prend une dimension sociologique tout à fait intéressante! Qu’apprend-on sur la jeunesse? Au risque de se montrer vieux jeu, ces jeunes semblent ici bien plus soumis au dépassement de soi pour soi-même (le fameux gimmick «J’ai donné le meilleur de moi-même». Ah bon?!) qu’à la compréhension de soi à travers celle du monde. Exit donc les accidents, les troubles identitaires, les démons destructeurs de l’original.

D’autre part, qu’apprend-on sur le cinéma pour les jeunes? Répétant pourtant des plans à l’identique, le remake se détache de l’original en ce qu’il porte en lui les stigmates de la téléréalité (que FAME a d’ailleurs dû largement inspirer) et ceux du clip (que le film d’Alan Parker a également bien nourri). Ainsi, le scénario est quasi inexistant, si ce n’est pour conter des amourettes sans intérêt. Quant aux personnages, contraints à former un panel de stéréotypes, ils n’ont absolument aucune épaisseur. Le film impose alors une morale contraire à ses aspirations initiales, puisqu’au lieu d’exalter l’individualité, il semble prôner la normalisation.

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