Jusqu'en enfer

Sam Raimi, c’est avant tout EVIL DEAD et les SPIEDERMAN. Dans le cas présent, il veut nous mener JUSQU’EN ENFER, et le générique déjà reprend l’imagerie démoniaque chère à Lars von Trier dans ANTICHRIST: sorcières torturées, créatures cornues et fourchues... Une jeune employée de banque un peu nunuche qui ambitionne une promotion prend une décision fâcheuse: elle refuse une troisième prolongation de crédit à une vieille Indienne (caricature de gitane crade et posant son dentier gluant sur le bureau de l’agnelle...), qui lui lance aussi sec un sort aussi mauvais que son œil de verre. Malgré l’attitude apaisante et rationaliste de son petit ami, jeune professeur de médecine, elle consulte un médium plus motivé par le gain que par le souci de la libérer de sa malédiction. Lentement mais sûrement, l’étau des forces du mal se resserre autour de l’infortunée.

Inondé par une bande-son tonitruante et des trombes d’hémoglobine, entortillée dans les grosses ficelles et submergé par les effets largement téléphonés, le spectateur en goguette du samedi soir ne peut que rigoler devant cette bonne daube de série Z.