Critique
A la demande du gouvernement américain, Helen (Jennifer Connelly), une scientifique de renom, se dirige vers Central Park. Elle arrive juste à temps pour voir s’y poser un objet volant non identifié ayant la forme d’une énorme sphère, duquel émergent un extraterrestre à l’allure étrange suivi d’un robot indestructible. Mis sous observation par les autorités, le passager de l’espace prend apparence humaine et affirme se nommer Klaatu (Keanu Reeves). Perçu comme une menace et sur le point d’être interrogé, ce dernier réussit à s’échapper grâce à la complicité d’Helen. Alors qu’un vent de panique s’étend à la planète entière, Helen, accompagnée de son beau-fils Jacob (Jaden Smith), tente de venir en aide à son protégé, consciente des conséquences tragiques que suppose sa visite sur Terre.
La science-fiction hollywoodienne des années 50 cultivait sans subtilité la peur du communisme et la crainte de l’étranger. En 1951, LE JOUR OU LA TERRE S’ARRÊTA, de Robert Wise, dénonçait avec plus de nuances ce climat de peur et prônait un humanisme salutaire. Le remake de Scott Derrickson s’arrime plutôt aux obsessions de notre époque, dont celle de la détérioration de l’environnement. Or, cette thématique ne constitue qu’un prétexte à un exercice racoleur, qui ne manque toute-fois pas de panache sur le plan visuel. Cela dit, les effets spéciaux ne sauraient faire oublier le caractère belliqueux de cette nouvelle rencontre du troisième type, pour laquelle Derrickson a récupéré les éléments les plus caractéristiques du film original. Parmi ceux-ci, le gigantesque robot aux pouvoirs et aux dimensions décuplés, prétexte ici à une surenchère d’effets tapageurs. Dans le contexte, le duo formé de Jennifer Connelly et Keanu Reeves se tire plutôt bien d’affaire…
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