Critique
Avec l’aide d’Archie (Mark Strong), son fidèle lieutenant, Lenny Cole (Tom Wilkinson) contrôle l’immobilier de tout un quartier de Londres. Lui seul peut obtenir un permis de construire, il sait à qui glisser ses pots-de-vin. Mais les temps changent. La mafia russe allonge ses tentacules et le vieux truand risque de se voir dépasser par les nouvelles méthodes. Cela d’autant qu’autour de ce dernier, d’autres bandes, rassasiées des petits larcins, souhaitent remporter le gros lot. C’est encore sans compter le beau-fils de Lenny (Toby Kebbell), musicien, toxicomane et féru d’art.
Film bruyamment rythmé par la musique rock et alourdi par une image chargée, le nouveau Guy Ritchie se construit sur un scénario compliqué, dans lequel évoluent de nombreux personnages. Entre les batailles internes de la pègre et une relation père-fils pour le moins difficile, il n’est pas toujours facile de suivre le fil. Ce n’est pas forcément ce que souhaite le réalisateur qui semble avant tout vouloir s’amuser, sans trop se prendre au sérieux.
Son écriture n’a rien de classique, son style peut plaire ou déplaire, mais ceux qui le suivent diront qu’il est en train de s’enfermer dans un système. Toutefois, il garde la maîtrise de son sujet et joue mieux que beaucoup avec la bande-son. Au final, le réalisateur britannique réussit à amuser par son humour… anglais, comme il se doit.
Geneviève Praplan