Critique
Wendy, accompagnée de son chien Lucy, a pris la route de l’Alaska dans l’espoir de trouver un petit boulot. Sa voiture tombe en panne dans une petite ville perdue de l’Oregon: Wendy est sans le sou, tous ses projets sont chamboulés et son chien disparaît. Seul John, le vieux gardien du supermarché, voit son désarroi, se prend d’amitié pour elle et lui vient en aide. Une rencontre qui apportera à la jeune femme le soutien et l’énergie nécessaires pour ne pas renoncer et reprendre la route.
Chronique d’une ou deux journées ordinaires, le film de la réalisatrice américaine Kelly Reichardt évite tout suspense, suivant pas à pas, à distance et discrètement, la protagoniste. Le chemin de Wendy apparaît comme celui de la solitude et de la tristesse, traversé parfois par quelques touches d’humour. Mais l’espoir, en tous cas, est ailleurs.
Emotion retenue, dialogues réduits au minimum, importance donnée au décor - assez terne - des lieux, WENDY AND LUCY donne affectueusement la parole aux petites gens de l’ombre, aux laissés-pour-compte sans grandes ressources. Un petit croquis social, un tableau en creux d’une tranche de vie.
Antoine Rochat
