Happy Feet

Affiche Happy Feet
Réalisé par George Miller
Pays de production Australie, U.S.A.
Année 2005
Durée
Musique John Powell
Genre Animation, Aventure
Distributeur Warner Bros. France
Acteurs Sophie Marceau, Clovis Cornillac, Marion Cotillard, Kad Merad, Anthony Kavanagh
Age légal 7 ans
Age suggéré 7 ans
N° cinéfeuilles 537
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Film pour le Noël des enfants et plus, si entente... Las, l'entente est parfois difficile. Le réalisateur de BABE LE COCHON continue à parler aux têtes blondes avec HAPPY FEET. Mais les messages délivrés sont très nombreux et le métrage long, long, long... Il faudra bien une famille tout entière pour pouvoir en faire la synthèse et en tirer les enseignements: s'enrichir de la différence, accepter les étrangers, secouer les habitudes, se prendre en charge. Sans parler du respect de la chaîne alimentaire.

A sa naissance, Mumble est déjà différent de ses congénères, les manchots empereurs. Alors que chaque petit grandit en apprenant la ""chanson du cœur"" qu'il devra connaître à l'âge adulte, lui est incapable de sortir la moindre note. Il ne sait que danser les claquettes, ce qui est très mal vu dans sa communauté. Abandonné, le voilà contraint de se débrouiller seul et choisit d'explorer son pays. Il découvre que tous les pingouins ne vivent pas de la même manière; ceux qu'il rencontre sont des latinos et savent l'apprécier. Mais il apprend aussi que tous mourront bientôt de faim à cause de la disparition dramatique des poissons. Le pétrole (forages un peu plus loin) n'y est pas étranger.

HAPPY FEET est avant tout un film animé en trois dimensions dont le réalisme est étonnant. La mise en scène fourmille d'idées, transformant le jeu des pingouins en parties de bob, démonstration aéronautique, ballet sous-marin ou spectacle de claquettes. La bande sonore, en revanche, est nettement moins réussie, chargée et souvent ""kitchissime"", tandis que les scènes de comédies musicales, façon Broadway, se font répétitives.

Reste le scénario et ses messages. Après un très long générique, le film s'impose comme la version pingouine du Vilain petit canard, d'Andersen. Puis le ton change et la morale écologique prend le relais. Le récit est déséquilibré. La pellicule s'étire et s'essouffle sur le thème de Mumble rejeté. Il ne reste que quelques centimètres pour évoquer la pénurie de poissons. Le récit s'accélère alors et tout s'accumule; il s'agit de boucler l'histoire dans les temps."

Geneviève Praplan