Critique
Richard Kelly, qui s'est fait un nom grâce à DONNIE DARKO, signe ici une comédie sur la fin du monde, dans un avenir proche, puisque le film commence par une vidéo d'amateur datée du 4 juillet 2008 montrant une grillade populaire au Texas se soldant par une autre grillade, si l'on peut dire, à savoir un attentat nucléaire. La suite est le récit sordide des conséquences d'un pays déliquescent, assorti d'un fatras de gadgets, d'images lourdement symboliques, de musique tonitruante, et d'une distribution sur mesure pour un public jeune.
Dans le shaker de Richard Kelly, des ingrédients divers: énergies alternatives, terrorisme, Patriot Act, réchauffement climatique, effets de la dégradation de l'environnement sur l'être humain, télé-réalité, le tout truffé de versets de l'Apocalypse. Plutôt que de s'exciter sur DA VINCI CODE, d'aucuns feraient mieux d'analyser de plus près l'utilisation tendancieuse de citations bibliques justifiant les pires fins.
Daniel Grivel