Aurore

Affiche Aurore
Réalisé par Nils Tavernier
Pays de production France
Année 2005
Durée
Genre Musical
Distributeur agorafilms
Acteurs François Berléand, Carole Bouquet, Margaux Chatelier, Nicolas Le Riche, Monique Chaumette
Age légal 7 ans
Age suggéré 7 ans
N° cinéfeuilles 521
Bande annonce (Allociné)

Critique

Nils Tavernier a une longue carrière de documentariste (de talent) derrière lui. On se souvient de Femmes algériennes (1995) ou De l'autre côté du périph' (1997). Avec Tout près des étoiles, en 1999, il inaugurait avec l'Opéra de Paris une collaboration qu'il prolonge aujourd'hui dans Aurore, sorte de docu-fiction sur la danse, un film fortement onirique et qui trahit d'évidentes prétentions esthétiques.

AURORE doit se lire comme un conte de fée. Il était une fois un royaume où la danse était proscrite par ordre du roi, ce qui n'empêchait pas la jeune princesse Aurore de braver les édits de son père, secondée en cela par la complicité de sa mère la reine et de son petit frère Solal. Le roi aura beau essayer aussi de marier Aurore à de riches prétendants - il faut renflouer les caisses du royaume - rien n'y fera: la belle refusera obstinément d'accorder sa main à trois riches princes français, nord-africain et nippon, ce qui nous vaut d'ailleurs quelques-uns des meilleurs moments du film avec trois chorégraphies intéressantes, tout particulièrement celle qui nous vient du Japon, avec une séquence de butô assez terrifiante et annonciatrice de mort. Le film ne va hélas guère au-delà: le conte est sans surprise, la composante documentaire sur la danse tentant de sauver l'entreprise. Côté message, on en reste aux banalités et aux idées reçues, du genre "la danse, c'est la liberté" ou "il ne faut pas oublier de danser même si l'on est triste". Tout cela ne saute pas très haut...

La jeune Margaux Chatelier, dans le rôle titre, fait état de grandes qualités, tout comme Nicolas Le Riche, chorégraphe et danseur étoile à l'Opéra national de Paris. Que dire en revanche de Carole Bouquet (la reine) et de François Berléand (le roi), sinon qu'ils remplissent leurs contrats. La chorégraphie est signée Carolyn Carlson, la musique (on appréciera ou non, c'est selon) Carolin Petit. Le tout se présente peut-être comme un bel album à feuilleter en famille, mais ce conte sur papier glacé est vraiment léger, très léger.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 8
Daniel Grivel 8
Ancien membre 13