Critique
"Benoit Jacquot s'inspire ici de l'oeuvre du romancier Mishima. Ceux qui connaissent cet écrivain japonais, dont Paul Schrader a fait le portrait en 1985, jugent cette adaptation trop lisse et dénuée de cette violence intérieure propre aux personnages de cet auteur.
Ceci dit, le thème trop banal et cette réalisation assez académique et occidentalisée nous paraissent dénués d'intérêt. Si ce n'est le jeu remarquable d'Isabelle Huppert qui accepte d'entrer dans la peau (la chair) d'une femme d'âge mûr. Elle se paie un amant jeune, libéré, qu'elle tente d'éduquer. Malheureusement, Vincent Martinez ne fait pas le poids face à cette grande dame du cinéma français.
La Fontaine aurait intitulé cette fable ""Le coeur, la chair et le porte-monnaie""."
Maurice Terrail