Daredevil

Affiche Daredevil
Réalisé par Mark S. Johnson
Pays de production U.S.A.
Année 2003
Durée
Musique Graeme Revell
Genre Fantastique, Action
Distributeur Buena Vista International
Acteurs Joe Pantoliano, Jennifer Garner, Ben Affleck, Michael Clarke Duncan, Colin Farrell
Age légal 14 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 455
Bande annonce (Allociné)

Critique

Le clonage existe aussi au cinéma et Daredevil en est un bon exemple. Après Superman, Spiderman et en attendant d'autres clones du même acabit (X-Men 2 est déjà annoncé), voici le dernier-né des artistes de la haute voltige et des rois de l'apesanteur. L'idée du super-héros qui préfère sauter du haut d'un building plutôt que prendre l'ascenseur ne date pas d'aujourd'hui. Le personnage de Matt Murdock (Ben Affleck) sort en effet tout droit d'une célèbre bande dessinée des années 60 (Editions Marvel). Mais avec Daredevil , on va très loin dans la difficulté. Le héros volant est en effet aveugle. Comme la justice. Mais s'il ne voit rien, tous ses autres sens en revanche se sont développés bien au-delà de l'(in)imaginable. Chez lui la vue a été remplacée par des capacités de détections échographiques, tactiles ou olfactives stupéfiantes, en comparaison desquelles ses qualités de voltigeur semblent être celles d'un petit débutant.

Matt Murdock est avocat de jour et superman de nuit. Il est devenu l'"homme sans peur", il s'est juré de faire la peau à tous les criminels qui défient insolemment la justice et qui sont relâchés à la suite de procès où les règles du droit restent impuissantes à prouver leur culpabilité. Le voilà donc avec du travail plein les bras, et il va faire le ménage en liquidant tout un beau monde: Kingpin, le caïd de la mafia new-yorkaise (Michael Clarke Duncan), Elektra, une tueuse ninja à la solde du précédent (Jennifer Garner), Bullseye, un tueur psychopathe (Colin Farrell), et d'autres encore en passant.

L'intérêt du film est voisin de zéro. A côté des cascades, des bagarres, des tueries et des effets spéciaux, il n'y a plus de place pour la moindre trace de psychologie. Et comme l'idéologie sous-jacente de Daredevil se limite à rabâcher ce que l'on sait déjà (les super-héros ne peuvent venir que des Etats-Unis) et qu'en plus une curieuse notion de justice (nocturne, vengeresse et délétère) tend à imprégner tout le film, on se réjouit de quitter la salle et de retrouver le monde extérieur qui, malgré tout, paraît moins chaotique...

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 7