Critique
Comédie d'espionnage tournée par une cinéaste connue pour avoir signé DR DOLITTLE (1999), ESPION ET DEMI n'apporte rien de nouveau dans le genre. Les recettes sont toujours les mêmes: on prend un duo d'espions mal assortis, si possible un Blanc et un Noir, et on les envoie au casse-pipe quelque part en Europe de l'Est. Cette fois c'est à Budapest, jolie ville avec de jolies filles, avec en plus un petit relent de guerre froide.
Dans ESPION ET DEMI, l'agent secret Alex Scott (Owen Wilson) fait équipe avec un champion de boxe détestablement vaniteux (Eddie Murphy). Tous deux ont pour mission de retrouver la trace d'un prototype d'avion furtif mis au point par l'armée américaine. Si furtif d'ailleurs qu'il a échappé à ses concepteurs et qu'il est tombé aux mains d'un trafiquant d'armes peu recommandable (incarné par un Malcolm McDowell en très petite forme), lequel a envie de le revendre, bénéfice à l'appui, avec quelques ogives nucléaires, à des terroristes bien sûr... Vous suivez mon regard?
Prétexte à accumuler les gags de Murphy, les péripéties les plus échevelées, les effets pyrotechniques et les cascades en voitures, le film sent le déjà-vu (il s'inspire d'ailleurs d'une série télévisée des années 60, ce qui explique peut-être son côté vieillot). Enième version - répétitive et lassante - de ce type de comédies d'espionnage qui s'étalent régulièrement sur les écrans, ESPION ET DEMI est destiné à tous ceux qui aiment se perdre dans des histoires compliquées de vrais ou faux agents doubles. Ou même triples, c'est selon. Peu de qualités donc à relever dans ce film, si ce n'est celle de ne pas se prendre trop au sérieux.
Antoine Rochat