Mon idole

Affiche Mon idole
Réalisé par Guillaume Canet
Pays de production France
Année 2002
Durée
Musique Sinclair
Genre Comédie dramatique
Distributeur Mars Distribution
Acteurs François Berléand, Clotilde Courau, Guillaume Canet, Diane Kruger, Philippe Lefebvre
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 450
Bande annonce (Allociné)

Critique

"MON IDOLE se veut à la fois critique de la télévision, regard sur le monde des médias et divertissement. Mais à vouloir manger à toutes les crèches et cracher dans toutes les soupes, le film de Guillaume Canet s'égare dans trop de directions différentes.

Les premières séquences de MON IDOLE nous embarquent dans les coulisses d'une émission publique de télévision - ""Envoyez tous les mouchoirs"" - destinée à stimuler les glandes lacrymales de tous les téléspectateurs. Présentée par un animateur branché, Philippe (Philippe Lefebvre), elle bat tous les records d'audience. Le film s'attache dès lors aux pas de Bastien (Guillaume Canet), ""chauffeur"" de la salle (il faut bien conditionner le public de l'émission) et admirateur inconditionnel du producteur et directeur de la chaîne, Jean-Louis Broustal (François Berléand). Et quand son patron lui propose un week-end de travail à la campagne pour mettre au point une nouvelle émission (de qualité aussi douteuse que la précédente, mais dont Bastien a imaginé le concept), il accepte aussitôt. Comme il acceptera sans sourciller l'hospitalité et les avances de Clara, la jeune épouse de Broustal, sans imaginer alors dans quel guêpier il vient de se fourrer. Tant pis pour lui d'ailleurs, il n'avait qu'à faire attention.

Dès cet instant le film perd de son intérêt et donne l'impression de se chercher: comédie de mœurs, mauvais polar, bouffonneries diverses, satire du monde argenté des médias, scènes de grand-guignol, tout y passe, mais dans le désordre et sans rythme.

Comme c'est souvent le cas avec un premier film, Guillaume Canet a voulu dire trop de choses. On cherche vainement dans MON IDOLE un quelconque centre de gravité, un point de vue, un regard personnel de l'auteur. Par ailleurs la description de ce petit monde est si écœurante, la naïveté de Bastien si crasse, que l'on se décourage. Mensonges et trucages, hypocrisie perverse, cynisme et manipulation, tout y est, mais faudra bien du temps à Bastien - le spectateur s'impatiente! - pour qu'il veuille bien prendre la mesure de cet environnement si glauque. Candide aurait-il enfin mûri? C'est bien tard, et ce n'est qu'avec le mot ""fin"" qu'un autre film, plus intéressant, pourrait commencer..."

Antoine Rochat